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Naviguer comme un corsaire à bord du Renard

Une sortie en baie de Saint Malo à bord du Renard, dernier cotre malouin, a tout pour séduire et permet de se plonger dans l’histoire des corsaires. Découverte…

Cotre à huniers, Le Renard est une réplique du dernier navire armé en 1812 par le célèbre corsaire malouin Robert Surcouf (1773 -1827). Il est un témoin emblématique de l’histoire de Saint‐Malo et de la vie des corsaires. Il était commandé par le capitaine Leroux-Desrochettes. Le navire a livré un dernier combat victorieux contre la goélette anglaise l’Alphea à la fin de l’année 1813. Après un dur combat, deux coups de canons du Renard font exploser le navire anglais. Il n’y a aucun survivant dans son équipage, tandis que 13 rescapés, sur Le Renard, parviennent à ramener un bateau bien mal en point à Saint-Malo. Son commandant décède à la suite de ce combat.

Rendez-vous face aux remparts de la cité…

Aujourd’hui, la réplique de l’embarcation -construite en 1991 dans le chantier naval du quai Vauban à Saint-Malo pour le Concours “Bateaux des côtes de France” organisé par la revue “Le Chasse-Marée”- a tout pour séduire les jeunes moussaillons et les vieux loups de mer. Lancée le 18 mai 1991, l’association Cotre corsaire de la ville de Saint-Malo cherchait à faire revivre un « gréement traditionnel », comme la bisquine La Cancalaise réalisée à Cancale en 1987. La réplique avec ses flancs parés de jaune et de noir mesure trente mètres de long pour 464 m² de voiles maximum au portant, avec trinquette et grand-voile (8 voiles). La coque a nécessité 90 mètres cubes de chêne.

Si le Renard a fière allure, cette réplique est moins toilée que l’original (qui portait plus de 400 m² de toile), pour des raisons de sécurité. Ses 5 sabords sur chaque bord correspondent aux emplacements des canons. Il y en a moins aujourd’hui, pour éviter d’encombrer le pont, de plus ils sont plus légers, car fabriqués en aluminium. L’aventure débute, face aux remparts de la cité, à la cale de la Bourse. En trois minutes, l’annexe nous conduit au Renard. Deux marins nous accueillent à bord et très vite, ils expliquent le déroulement de la mini croisière.Nous larguons les amarres pour une expérience unique de navigation dans la baie de Saint Malo. Ce majestueux gréement se faufile parmi les innombrables îlots de la côte d’ Emeraude. Le capitaine et le second nous font partager leur passion pour ce gréement chargé d’histoire. Les participants ne sont pas que de simples passagers, ils participent à la préparation aux manœuvres en assistant l’équipage : prendre la barre, hisser les voiles… Le barreur garde un œil sur la girouette pour anticiper les réactions du bateau pour mieux orienter le voilier afin d’assurer sa prise au vent en agissant sur la barre et les voiles. Le vent peut changer en force à tout moment.

Edouard, le second du Renard précise : « ce bateau est un ambassadeur de Saint-Malo dans les rassemblements de voiliers traditionnels » avant de contourner l’île du Petit Bé fortifiée en 1693 par Vauban. C’est sur cette île que se trouve le tombeau de Chateaubriand. Puis vient, Cézembre qui avait pour vocation la défense de la cité malouine, puis La Conchée, un îlot rocheux, construit aussi par Vauban. A bord du Renard, au fur à mesure que nous longeons la côte d’Emeraude, chacun s’enhardit et participe selon ses envies aux manœuvres. Vers 12h30, le voilier jette l’encre à proximité de l’île des Ebihens sous une lumière éclatante. Un buffet est dressé sur le pont et chacun bavarde durant le déjeuner.

Puis certains passagers rejoignent la plage pour faire quelques pas ou piquer une tête dans l’eau. Vers 15h, retour à bord par l’annexe, l’équipage hisse à nouveau les voiles pour rejoindre Saint Malo. Une fois de plus, place à la contemplation et aux sensations soufflées par le vent. L’équipage vient pimenter la virée avec des histoires de corsaires. Un bonheur complet ! Un petit passage se fait devant la tour Solidor, un donjon fortifié situé à l’embouchure de la Rance, face à Dinard. L’édifice est en fait composé de trois tours réunies par de petites courtines. Ensuite, c’est l’heure de rentrer au port ! Nous avons tous eu le plaisir de naviguer à la voile sur un bateau semblant sorti tout droit d’une BD. Outre les nombreuses sorties que réalise Le Renard, il participe à des fêtes marines sur tout l’Ouest de la France et parfois bien au-delà.

Pour les spécialistes, le Renard est armé de : 10 caronades de 8 livres (en fonte d’aluminium sur la réplique) et 4 canons de 4. Les canons sont placés sur les derniers et premiers sabords de chaque côté. Gréement : 1 mât + le mât de beaupré. 8 voiles dont : grand-voile, flèche (ou corne), hunier, perroquet volant, foc, fortune, clinfoc (foc en l’air), trinquette. Surface totale de voilure : 249 m² (dont grand-voile : 123 m²).

Pour en savoir plus :

Etoile Marine Croisières, Hangar à Tabac, Chaussée des Corsaires, 35400 Saint-Malo, tél. + 33 (0)2 99 40 48 72. Site web : www.etoile-marine.com

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