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Du Chili à l’Equateur, une croisière d’exception

De Valparaiso à Manta, la Compagnie du Ponant convie ses passagers à une expérience unique de croisière au Chili, Pérou et Equateur. Place à un itinéraire insolite et sur-mesure avec la French touch en plus. Découverte…

Le nom de Valparaiso semble toucher au mythe… En effet, la ville coloniale de Valparaíso résonne dans les mémoires collective ainsi. Lovée dans un cadre naturel en forme d’amphithéâtre, la ville se caractérise par un tissu urbain vernaculaire adapté aux collines, en contraste avec le dessin géométrique employé en plaine. Valparaíso présente une multitude d’infrastructures datant du début de l’ère industrielle, comme ses nombreux et attachants “funiculaires” circulant à flanc de colline. On apprécie de déambuler dans les rues et ruelles dont les maisons colorées ne laissent pas insensibles. Mais, notre élégant petit paquebot dont la discrète silhouette apparaît dans le port nous rappelle que l’heure d’embarquer approche… Le temps de s’installer et le Commandant Patrick Marchesseau met le cap sur le nord du Chili.

Le Diamant et son atmosphère intimiste…

Avec ses 8 300 tonnes, le Diamant accueille 120 membres d’équipage et 220 passagers. On aime ce navire battant pavillon français de 124 mètres de long à faible tirant d’eau. Parce qu’il est à taille très humaine, possède un charme certain… il est largement ouvert sur l’extérieur et il règne à bord une ambiance chaleureuse et intime, reflet d’un certain art de vivre à la française. Tous les officiers sont français. Tous les membres d’équipage parlent le français, de même que les conférenciers, musiciens, guides naturalistes et autres invités. Ses 113 cabines et suites répondent aux aspirations des amoureux des croisières de grande tradition et des amateurs de nouveaux horizons. Toutes sont spacieuses, lumineuses grâce à la présence de doubles hublots, de sabords ou encore de balcons privés. Si le grand salon permet de recevoir tous les passagers en même temps, les espaces intimes ne manquent pas à l’image de l’Observatoire. La compagnie connaît une grande fidélité de ses clients. Certains sont presque devenus des amis des officiers. Pas étonnant, le personnel du bord reflète une image de bonheur que les passagers ressentent clairement. Ici, tout le monde se sent comme chez soi. “L’ambiance est conviviale, la gentillesse et le professionnalisme de l’équipage procurent aux passagers un grand sentiment de bien-être et de sécurité” déclare l’officier en charge de l’hôtellerie et de la restauration.

L’ambiance conviviale se ressent partout, à commencer par l’accès à la passerelle, d’ordinaire zone interdite aux passagers sur les autres navires. Tous peuvent ainsi observer les gestes précis des officiers de navigation au moment d’appareiller ou d’accoster. A bord, Paule Vialard, conférencière-guide et historienne de l’art, conduit avec succès des voyageurs autour du monde depuis plus de 30 ans. Elle fixe un rendez-vous chaque jour aux croisiéristes pour une conférence ayant tantôt pour thème l’histoire de l’Amérique ou l’apogée de l’Empire Inca au sein du grand salon. De nombreux passagers ne manqueraient pour rien au monde, ses interventions si captivantes et riches en informations.

Escales à Iquique… et Arica…

Après deux journées de mer, le Diamant atteint Iquique. Iquique sise entre mer et désert, possède un centre historique exceptionnel. Ses anciennes demeures aux façades ouvragées et ses édifices colorés sont les témoins de cette époque fastueuse. La cité est aussi célèbre pour sa bataille navale, une confrontation qui s’est déroulée le 21 mai 1879, durant la guerre du Pacifique, lors d’un conflit entre le Chili et l’alliance entre le Pérou et la Bolivie. La bataille s’est déroulée dans le port. Le cuirassé péruvien Huáscar coula une corvette en bois chilienne, sous les ordres d’Arturo Prat, l’Esmeralda après quatre heures de combat.

On profite aussi de l’escale pour se rendre, à une petite cinquantaine de kilomètres sur les anciens sites d’ Humberstone et de Santa Laura classés sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. On trouve là les vestiges d’une époque industrielle révolue celle de l’exploitation du salpêtre il y a de cela un siècle. A Santa Laura ne subsiste que l’environnement industriel (les broyeuses à salpêtre, les réservoirs de lixiviation, bassins de clarification, de cristallisation, et les aires de séchage du salpêtre). A Humberstone c’est toute la “ville” minière aménagée selon un quadrillage régulier abritant des quartiers résidentiels faits de maisons simples à un étage qui s’offre à nous. Le lendemain le Diamant accoste dans le port d’Arica, une ville connue comme la “ville de l’éternel printemps”. Arica a été le théâtre de l’un des plus célèbres épisodes de la Guerre du Pacifique (1879-1884), la prise du Morro de Arica en 1880. Jusqu’à cette époque, la ville faisait partie du Pérou. Près d’Arica se trouve la vallée d’Azapa, une oasis où des légumes et olives d’Azapa sont cultivés. Économiquement, c’est un port important, le climat doux et très sec de la région font d’Arica et ses plages une destination touristique populaire. De là certains des croisièristes partent tôt pour le Parc National de Lauca, l’ un des parcs naturels, classé parmi les Réserves de la Biosphère par l’UNESCO.

Le bonheur des passagers…

Depuis quelques jours, passagers et officiers du Diamant ont eu le temps de faire connaissance. “Le Diamant, ce n’est pas un palace, mais un navire à taille très humaine et confortable” indique une passagère qui en est à son troisième séjour à bord de ce navire construit en Allemagne en 1974 pour le transport de marchandises, puis transformé en navire de croisière en 1986. L’arrière du Diamant abrite neuf bateaux pneumatiques qui servent de moyen de transport vers les zones les plus reculées ou pour effectuer un débarquement imprévu. Comme tous les passionnés, le commandant cherche à faire partager ses connaissances des mers aux passagers à qui il aime réserver souvent des surprises. Comme dévier le navire de son itinéraire initial pour pouvoir observer de près des baleines, une île peuplée de lions de mer. Cela fait partie de la philosophie de la compagnie du Ponant. Quitte à réveiller les passagers ! Jamais avare de commentaires ni d’explications, le Commandant Marchesseau, “C’est de cette façon que nous faisons plaisir à tous”. Les itinéraires du Diamant font le bonheur des passagers, Anne et son compagnon que nous croisons au détour d’une coursive nous confient : “nous pensions que les navires de croisière ne faisaient escale que dans les grandes villes. Avec le Diamant, nous avons la chance de visiter des endroits peu connus. Et quand nous faisons une croisière d’expédition, la destination n’est plus une ville ou une île mais la faune marine”.

Gastronomie et tradition maritime…

La gastronomie française occupe naturellement une place de choix. Chaque repas est source de découvertes, grâce au talent incontestable et à l’imagination fertile du chef cuisinier et de sa brigade. D’ordinaire, sur les paquebots, les menus sont préétablis à l’avance et ils demeurent les mêmes d’une semaine à l’autre. La Compagnie du Ponant, elle, donne une grande liberté de création à son chef. Une vingtaine de serveurs officient avec maestria dans les deux restaurants du Diamant, l’un de 190 couverts “Iles de France” et le second “L’Escapade ” de 40 couverts avec vue imprenable sur la mer. Par ailleurs, lorsque la météo le permet, les déjeuners ont lieu en plein sur le pont arrière près de la piscine. La formule buffet est à l’honneur le midi, avec des plats préparés à partir des produits frais et locaux le plus souvent possible. Le soir venu, le choix porte entre deux entrées, trois plats principaux et deux desserts du menu principal, ou encore quelques plats du menu allégé, le tout copieusement arrosé de vins judicieusement sélectionnés en fonction des plats. La tradition est pleinement respectée à bord du Diamant – et plutôt deux fois qu’une -, avec l’organisation de deux repas de gala du commandant qui sont le prétexte à offrir aux passagers des menus festifs encore plus élaborés. Plaisirs de la table, service attentif et prévenant, contacts personnalisés sous la houlette d’un commandant omniprésent pour le plus grand plaisir des passagers, des destinations et des escales exotiques, voilà la recette concoctée par la Compagnie du Ponant.

La Compagnie du Ponant, le yachting de croisière…

La Compagnie du Ponant est née en avril 1988 quand une dizaine d’officiers de la Marine Marchande se sont regroupés pour mettre au monde des croisières battant pavillon français et offrant raffinement et intimité. Le Ponant, un trois-mâts de 32 cabines, a été lancé au printemps 1991, suivi du Levant, un yacht haut de gamme de 45 cabines, à la fin de 1998, et du Diamant, un navire d’expédition de 100 cabines, à la fin 2003. Plus de vingt ans après sa naissance, la Compagnie du Ponant vit un tournant majeur de son histoire, elle lance en 2010, le Boréal suivi de l’Austral, deux navires à l’architecture identique de 132 cabines chacun. Ce qui ne change pas, c’est la volonté de la compagnie de continuer à proposer des destinations inaccessibles aux gros paquebots de croisière et des lieux privilégiés habituellement réservés aux yachts. La Compagnie du Ponant est particulièrement présente en Méditerranée, en Amérique du Sud, en Asie, en Europe du Nord ainsi que dans différentes régions nordiques comme le Groenland ou l’Islande. Ses navires mouillent autant en terre extrême, comme l’Antarctique ou le Spitzberg, que dans des îles paradisiaques, comme les Seychelles ou les Maldives. Les atouts de la Compagnie du Ponant sont : des équipages francophones, une gastronomie à la française et des itinéraires uniques et originaux avec des escales que les navires de grande capacité ne peuvent pas atteindre. Le tout dans la décontraction.

Arequipa, Nazca…

Revenons à notre itinéraire… vient, une escale à Matarani (Pérou), petit port de pêche isolé entre désert et montagne qui permet de se rendre en moins de 3 heures à Aréquipa. Isolée entre désert et montagne, à plus de 1.000 km au sud de Lima, Arequipa, ville coloniale fondée en 1540, la deuxième agglomération urbaine du Pérou, est une cité opulente et le plus important centre intellectuel du pays. Ses maisons de pierres volcaniques d’un blanc étincelant sous des cieux ensoleillés presque toute l’année, lui ont valu le surnom de “ville blanche”. Arequipa est située au coeur d’une oasis verdoyante et dominée par un groupe de volcans, dont le Misti (5.821m) et le Chachani (6.075m), le plus élevé de tous. La région fut d’abord colonisée par les Aymarà, puis les Quechuas, enfin les Incas s’y installèrent. Cependant, la ville actuelle fut fondée par les Espagnols en 1540. Longtemps isolée du reste du pays, Arequipa a conservé intact son cachet colonial : belles demeures patriciennes aux frontonx sculptéx et aux fenêtres décorées de fer forgé, nombreuses églises et couvents. Le couvent de Santa Catalina fondé en 1580 est sans doute le monument le plus étonnant et le plus intéressant d’Arequipa. Ouvert au public, après avoir abrité pendant quatre siècles une communauté de carmélites issues de riches familles espagnoles de la région, Santa Catalina est “une ville dans la ville”. En y pénétrant on se retrouve en plein 16éme siècle… patios, cloîtres, maisons particulières, bâtiment monastiques, séparés par de véritables rues… se présentent à nous. A l’arrivée du paquebot à San Juan Marcona, les passagers du Diamant se rendent à Nazca… pour survolez les fameuses lignes de Nazca, toujours, énigmatiques et mystérieuses. S’agit-il d’un calendrier astronomique ou d’un sentier rituel dédié aux dieux ? La question se pose encore. La prochaine escale, Callao, le port de Lima est très attendue de tous.

Lima, capitale du Pérou…

Fondée par le conquistador Francisco de Pizarro en 1535, Lima souvent enveloppée de brume est située dans la vallée du Rimac, à quelques kilomètres de la côte Pacifique. Elle surprend par son aspect ostentatoire et chaotique. Où se trouve la Cité des rois, la capitale de l’or ? Mais Lima c’est aussi des quartiers commerçants très animés, des faubourgs résidentiels et quelques véritables joyaux architecturaux dans la vieille ville coloniale. Parmi les curiosités touristiques, on fait halte sur la “Plaza de Armas”, avec au centre sa fontaine datant de 1650, bordée par le Palais du Gouvernement, la Cathédrale d’un pur baroque espagnol, datant de 1625, mais reconstruite en 1746 par la Municipalité après un tremblement de terre. On visite aussi l’église de Santo Domingo, remaniée au XVIIème siècle. Elle renferme les tombes de Santa Rosa de Lima, la première sainte des Amériques et de San Martin de Porres, tous les deux très populaires au Pérou. Un détour s’impose par l’église et le couvent de San Francisco, le chef d’oeuvre de l’art religieux de Lima. L’église datant du XVIème-XVIIème siècle est le seul bâtiment de la ville à avoir survécu aux terribles tremblements de terre de 1687 et 1674. Lima est riche en musées. On compte le Musée National d’Anthropologie et d’Archéologie et ses collections de céramiques Chavin, Nazca, Mochica, Chimu. Ses salles renferment de précieux tissus, des momies, des sculptures, des quipus incas. Et bien entendu, le Musée de l’Or, l’un des plus importants d’Amérique avec celui de Bogota. Il présente une belle collection d’objets rituels et de bijoux d’or, pré-incas et inca, et de nombreuses pièces de l’époque Mochica et Chimu. Durant cette escale, certains passagers s’échappent trois jours pour rejoindre par avion, Cuzco, la vallée Sacrée et le fameux Macchu Picchu.

Tous de retour à bord du Diamant, on navigue en direction de Manta, en Equateur, une station balnéaire et un important port posé à la lisière de la forêt tropicale. A Manta, les passagers s’attardent, non loin, dans le village de Montecristi, producteur des “Panamas”, les fameux chapeaux de paille mondialement connus. Le lendemain matin, l’heure est venue de quitter le navire et de faire ses adieux à l’équipage, non sans une certaine émotion… (quoi de plus normal après plus de 12 jours de voyage) puis de rejoindre Quito avant de rentrer en Europe. Quelle heureuse découverte Quito ! la capitale de l’Équateur (plus de 2 millions d’habitants) qui s’étend du nord au sud sur 20 km de longueur, à une altitude de 2 850 m, sur les flancs du volcan Guagua Pichincha est une petite merveille. Visiter Quito déclarée Patrimoine de l’Humanité en 1978 pour son architecture coloniale et son centre historique, reste un point de passage obligé et la Compagnie du Ponant soucieuse de faire découvrir des trésors n’a pas oubliée de programmer cette escapade !

Pour en savoir plus :

Contacter Ponant par votre agence de voyages. Site web : www.ponant.com

(Photos : N.Prevost et Compagnie du Ponant).

 

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