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A bord du Fram, tout est spectaculaire

Partez sur les traces de Paul Emile Victor, naviguez en baie de Disko, rencontrez les icebergs les plus impressionnants de l’hémisphère nord. Un programme concocté par la compagnie Hurtigruten à bord du M/s Fram. Découverte…

Bienvenue au Groenland dans l’univers des Inuits. Le Groenland, “Terre verte”, nom choisi par le Viking Erik le Rouge en raison de la présence de fjords verdoyants au sud du pays lors de sa découverte en 982, est la deuxième plus grande île de la planète. Le Groenland est recouvert sur environ 85% de sa surface par une calotte glacière, appelée Inlandsis, qui peut atteindre jusqu’à 3 km d’épaisseur. Cet Inlandsis est bordé de reliefs montagneux entre lesquels s’écoulent d’immenses glaciers, qui en se détachant par morceaux donnent naissance aux icebergs. Les villes et villages du pays se trouvent tous situés sur une étroite bande côtière, le long des côtes ouest est. Les Inuits y sont établis depuis le début du 13e siècle et ont développé une société capable de vivre sous un climat parfois très rude. Bien qu’en phase avec le progrès, au fil des générations, artisanat, danses traditionnelles, démonstrations de kayak et costumes colorés témoignent d’une culture encore bien présente.

Rejoindre le Groenland…

De Paris, il faut tout d’abord rejoindre par avion Copenhague puis emprunter un vol d’Air Greenland à destination de Kangerlussuaq située au nord du cercle polaire et proche la calotte glaciaire. A peine le pied posé sur le sol, on devine que Kangerlussuaq, fut une base militaire américaine jusqu’en 1992. De là, on gagne l’élégant navire de croisière et d’exploration M/s Fram par bateau pneumatique polaire stationné dans le fjord. Le temps est venu de se poser dans sa cabine, de dîner et l’appareillage a lieu en soirée. Confortablement installé à bord du M/s Fram, chaque passager tente de s’imprégner de l’atmosphère du Groenland, un monde au-delà de tout ce que l’on imagine. Une contrée à la fois puissante et fragile.

Le temps de prendre ses repères à bord et, le lendemain matin se dessine Sisimiut, une la seconde ville de l’île -peuplée de 6 000 habitants- blottie au pied d’un grand rocher au nord du Cercle Polaire. Fondé en 1756, le port de Sisimiut fut longtemps un port baleinier et de commerce. Par sa position, 100 km au nord du Cercle polaire, le port est considéré comme le point libre de glaces le plus septentrional du Groenland de l’Ouest. Il s’agit du plus grand centre national de la pêche à la crevette après avoir été un important port d’échanges commerciaux entre le Nord et le Sud. Avec son allure de petit village aux maisons multicolores parfois montées sur pilotis, Sisimiut possède la plus vieille église du pays, l’église bleue de Bethel, qui daterait de 1775. Elle est encore utilisée pour certaines célébrations exceptionnelles, mais les fidèles se réunissent désormais dans l’église rouge. Les passagers arpentent avec plaisir les rues menant à toutes ces curiosités puis regagnent en fin d’après-mdi, le M/s Fram qui reprend la mer.

Direction Qeqertarsuaq, la seule ville de l’île volcanique de Disko. De bon matin alors que la brume enveloppe encore les maisons, chacun se lance à la découverte de la ville à pied dont l’église octogonale et le musée illustrent l’histoire. Puis, la plupart des passagers partent randonner le long de la rivière rouge à travers Blæsedalen (la vallée des vents) tandis qu’un soleil radieux fait son apparition. L’heure vient de quitter à regret, Qeqertarsuaq. Le M/s Fram fait alors sa véritable entrée en baie de Disko. Un grand moment… les passagers occupent les ponts extérieurs et admirent… les icebergs. Ils sont immenses et nombreux, certains peuvent atteindre jusqu’à 100 m au dessus de l’eau. Tandis que le bateau semble jouer avec les icebergs, parfois le craquement de la glace brise le silence des lieux. C’est l’heure de la contemplation des plus grands glaciers de l’Arctique. Cette croisière révèle un nombre impressionnant de beauté et richesses du Groenland.

Puis vient Ummannaq…

Tôt le matin, les premiers passagers sortent de leur sommeil pour ne rien manquer de l’arrivée sur Uummannaq lovée au pied d’un piton rocheux. Sublime ! Le débarquement se fait par bateaux pneumatiques et chacun sillonne à pied le quartier charmant du petit port, s’arrête devant l’église de granit entourée de maisons de tourbe et le musée qui rassemble des expositions consacrées, entre autres, aux momies de Qilakitsoq. D’autres partent en randonnée vers le chalet d’été du Père Noël qui surplombe Ummannaq et la mer. En soirée, place à une navigation exceptionnelle pour gagner la petite communauté isolée d’Ukkusissat. Là, vivent moins de 200 habitants et les traditions sont encore très respectées. Une délégation d’une vingtaine de personnes vient à bord du Fram à la rencontre des passagers pour donner un petit spectacle très attendu et apprécié.

Le lendemain, le temps fort de la journée, c’est la navigation dans un fjord et soudain se dévoile l’impressionnant glacier Eqip Sermia qui s’étend sur un front de 5 km. C’est ici que les expéditions polaires dirigées par Paul-Emile Victor étudiaient la calotte glaciaire du Groenland. Un dîner barbecue presque improvisé rassemble 200 personnes sans compter… une multitude de moustiques qui s’invitent à la soirée…

Ilulissat, un univers grandiose…

Le temps est venu de faire route vers plus encore vers le nord, presque au bout du monde pour un site qui fascine tous les voyageurs amoureux de sensations fortes : Ilulissat. Une petite ville dont le nom signifie “icebergs” en Kalallisut (langue Groenlandaise). On en rêve depuis longtemps, à travers les films et les lectures des récits d’expéditions mais cette fois nous y sommes. L’Isfjord d’Ilulissat est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Dans cette ville n’habitent que 4 500 Inuits. Près du port, trône la grande usine bleue de la Royal Greenland où sont conditionnées des tonnes de flétans et de crevettes, d’ailleurs Ilulissat est le premier port de pêche du pays. Jaune, rouge, mauve, verte ou bleue telles sont les couleurs des coquettes maisons en bois d’Ilulissat. Certaines, accrochées aux flancs des collines, sont construites sur pilotis, bordées de terrasses et d’escaliers de bois. Beaucoup d’habitations individuelles mais aussi quelques “barres”, de type HLM. Quelques rues pentues sillonnent la ville, au centre, une artère principale Kussangajannguaq bordée par le bureau de poste, une école, l’office de tourisme, des commerces et un supermarché…

Dans le quartier “historique”, entre deux champs d’herbes vertes parsemés de boules cotonneuses de linaigrette qui ondulent avec le vent, se niche le Musée de la ville. Une belle demeure traditionnelle restaurée où naquit en juin 1879 la figure historique locale : l’explorateur ethnologue, Knud Rasmussen. Un autodidacte brillant qui a su établir les premiers échanges commerciaux avec les autotochnes, échanges fondés sur le respect des traditions et de la culture Inuit. La visite du petit Musée donne un aperçu de la vie des populations hyperboréennes au fil de différentes collections (objets, vêtements, instruments et traîneaux …) collectées, entre autres, par ce premier spécialiste. Plus loin, on croise des panneaux indicateurs inconnus de notre code de la route. Le symbole est pourtant très explicite : “attention, traversée de traîneaux ! “. Ce moyen de locomotion est encore très utilisé l’hiver pour se rendre à la pêche sur la banquise. Pratiquement toutes les familles à Ilulissat possèdent un traîneau ainsi qu’une meute de chiens.

Une atmosphère atypique…

Là, près des maisons, règne une certaine agitation parmi les chiens groenlandais dont le pelage est bien clairsemé l’été. Grognements, aboiements puis hurlements suivent et se répandent progressivement à tous les chiens de la ville. Une bien drôle de cacophonie. Cette ambiance sonore typique des agglomérations groenlandaises est indissociable des souvenirs que l’on ramène d’un voyage dans ce pays. Soudain en marchant, un paysage de toute beauté s’offre à nous : au premier plan, un champ de linaigrettes ressemblant à un champ de coton, au second plan, une montagne de glace comme saupoudrée de neige.

Et voici que l’on se retrouve devant le glacier Jakobshavn, le plus grand producteur de glace de tout l’hémisphère nord. Un spectacle étonnant et extraordinaire à la beauté presque irréelle. Les icebergs, sculptures de glace aux couleurs translucides poursuivent leur chemin éternel et semblent scintiller de mille feux. Ce glacier produit 6,25 milliards de mètres cubes d’icebergs par an, soit une quantité d’eau douce équivalente à la consommation annuelle française, et il avance de 20 mètres par jour ! Comment se lasser de cet endroit, un univers de glaciers et d’icebergs… certainement l’un des plus spectaculaires du Groenland.

Une balade fascinante au milieu des icebergs…

A partir du M/s Fram, des embarcations proposent une navigation entre les gigantesques icebergs situés à l’embouchure du fjord de glace. La vue sur la mer est éblouissante. Imaginez, des millions de glaçons flottant à la surface de l’eau et étincelant comme des paillettes sous les rayons d’un soleil généreux. On se croirait en pleine débâcle, comme si la banquise venait juste de se disloquer. Un doux bruissement parvient aux oreilles, celui de la glace le long de la coque du bateau, par moment, c’est un bloc plus volumineux qui heurte le bateau et contraignant le capitaine à rechercher un passage moins encombré. Plus le navire progresse plus la densité et le volume des icebergs deviennent imposants. Quelle splendeur ces nuances de blancs, de bleus et cette transparence bleutée de la glace sous les rayons du soleil… sans parler des reflets qui dansent sur les eaux sombres ! Et puis, on constate une multitude de formes d’icebergs : tabulaires, arrondis, fracturés, marbrés ou même formant une arche et des sculptures de glace.

De la glace, encore de la glace…

Le M/s Fram a appareillé vers 19h, le temps de prendre le dîner, de flâner dans les coursives et vers minuit, il n’y a aucun nuage à l’horizon. Comme un artiste, le soleil est alors mitraillé par les objectifs ! Ensuite, il n’y aura pas besoin de rappel, l’astre solaire ne s’éclipsera pas, habitué des fausses nuits boréales où il brille en permanence de la fin mai à la mi-juillet. Mais c’est vers 1 heure du matin que l’émerveillement est à son comble. Le navire est comme enlacé par un ciel rougeoyant complètement embrasé alors que le soleil entame déjà son ascension … un nouveau jour vient de commencer. Doucement le navire quitte la baie de Disko et navigue plus au sud. Le paysage maritime défile depuis le bateau : une côte sauvage, quelques vagues bleu nuit et les reflets dorés du soleil… des images qui restent gravées pour toujours dans les mémoires. A travers, les hauts parleurs du navire, l’équipe qui organise les excursions et débarquements annonce que le M/s Fram fera escale à Itilleq, située dans le fjord du même nom. Que va-t-on bien faire au cours de l’escale dans ce village majestueusement entouré de hautes montagnes et de glaciers ? La petite communauté attend de pied ferme les passagers. Les habitants ont préparé un café et surtout les enfants sont impatients de disputer un match de foot avec les croisiéristes. Sur un terrain presque improvisé, la rencontre a bien lieu, un match amical mais les équipes ne font pas semblant et… finalement Itilleq s’impose dans la bonne humeur. La croisière touche bientôt à sa fin, le retour se fait par le majestueux fjord Evighedsfjorden “le fjord de l’éternité”, entouré de montagnes et glaciers. Après une courte nuit vient l’heure du débarquement à Kangerlussuaq, là même où le périple en terre groenlandaise avait débuté quelques jours plus tôt. Une excursion vers la calotte glaciaire est organisé, suivie d’un dîner dans un restaurant local typique avant de s’envoler vers Copenhague et Paris.

M/s Fram, navire à taille humaine

Le M/s Fram, construit en 2007, est sans doute ce qui se fait de mieux en matière de navire d’exploration. Taillé pour les mers extrêmes, il est pourtant d’un confort absolu. Sa décoration, claire et lumineuse, ses dimensions modestes et ses équipements de navigation et d’excursions ultra-modernes en font un navire d’exception. Le bateau le plus moderne de la flotte Hurtigruten. Le M/s Fram spécialement conçu pour la navigation en milieu polaire, avec une classe de glace élevée (1B) dispose de 128 cabines et possède des salles de conférence, des restaurants, l’accès Internet, un magasin de bord, une cafétéria, un bar, ainsi que des jacuzzis, saunas et une salle de fitness. Depuis le magnifique salon panoramique et le pont d’observation, les passagers jouissent d’une vue splendide sur les immenses icebergs et les impressionnants paysages jalonnant la croisière. La plupart des passagers ont vécu un rêve éveillé. En été, au Groenland, quand le thermomètre monte jusqu’à 15 °C, on ressent tous une sensation de chaleur. Mais on retient surtout de cette expérience la rencontre d’un peuple accueillant, et de paysages extraordinaires façonnés par la glace. Une croisière d’exploration au Groenland assure autant de paysages grandioses que d’émotions.

Pour en savoir plus : 

Consulter Hurtigruten, site web : www.hurtigruten.fr

(Photos : R.Scotto et D.Krauskopf).

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