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De Saïgon aux temples d’Angkor, au fil du Mékong à bord de la Marguerite

En embarquant à bord du RV La Marguerite, on ressent instantanément le parfum de l’Indochine et l’esprit de la célèbre romancière, Marguerite Duras. La croisière s’annonce riche en émotions. Découverte…


Première partie

Dès le pied posé sur le sol vietnamien, on s’engouffre dans la trépidante Saïgon, pardon d’ Hô Chi Minh-Ville. On est d’emblée plongé entre Bouddhisme, Confucianisme et culte des ancêtres, entre les bâtonnets d’encens, les tours d’acier et de verre. Peuplée de 8 millions d’habitants, dès 6h du matin, la cité s’éveille dans un vrombissement formidable de cyclomoteurs, cyclo-pousses chargés de légumes et de fleurs et de quelques rares bicyclettes. On trouve toujours, au coin des rues des marchands de chapeaux coniques… à Saïgon, car finalement tout le monde continue de l’appeler ainsi. Malgré ce tourbillon, on prend plaisir à retrouver les empreintes du passé : la rue Catinat, les vieilles maisons coloniales le long des larges avenues plantées d’eucalyptus, la Vieille Poste construite par Eiffel… Souvenirs d’une autre époque qui font aujourd’hui partie du patrimoine. Le temps de se reposer une nuit… un petit tour par le pittoresque marché de Cholon et direction… le Mékong que l’on atteint en une heure de trajet.

Embarquement immédiat…

Soudain, se profile à l’horizon la gracieuse silhouette du “RV La Marguerite” dont le nom rend hommage à l’écrivain. Ce bateau va nous mener au coeur du Vietnam et du Cambodge. Bien entendu, nous ne voguerons pas au fil des quelques… 4800 km du Mékong qui nourrit 70 millions d’hommes au gré des 6 pays qu’il traverse (Chine, Myanmar, Laos, Thaïlande, Cambodge et Vietnam) mais ce fleuve majestueux qui prend sa source sur les hauts plateaux himalayens nous révèlera quelques-uns de ses secrets.

A Mytho, notre port d’embarquement, on se situe encore sur le delta du Mékong (un delta qui s’ouvre en neuf bras principaux ou neuf dragons). Le commandant largue les amarres pour remonter vers les rives sacrées et traverser des limons fertiles aux eaux poissonneuses. Le Mékong, surnommé souvent le “fleuve-roi” réserve, encore de nos jours, bien des émotions aux passagers des petits paquebots de croisière qui le sillonne à l’image du bateau sur lequel nous avons pris place. Nous sommes entrés dans un univers où l’eau se fait le moteur de la vie. Le Mékong sert de réceptacle pour la pisciculture, la production hydroélectrique, le transport… On remarque que les populations locales sont bien présentent le long du fleuve et sur le fleuve. On observe un monde diversifié, dépaysant et grandiose à la fois. On a le sentiment que l’on baigne encore dans ce qui fut jadis l’Indochine… la Cochinchine. Les paysages sont immenses et hantent encore notre imaginaire. Au fur à mesure que notre bateau glisse sur le Mékong, on part en quelque sorte à la rencontre des traditions. Accoudé au bastingage du “RV La Marguerite”, on prend conscience que nous voyageons à en privilégiés bord d’un luxueux et confortable bateau. Il incarne quelque part le style des embarcations coloniales d’antan. On sent presque planer l’ombre de la célèbre romancière…

 

La Marguerite… un navire cosy…

Lors d’un petit meeting avec l’équipage et les guides accompagnateurs, on apprend que le RV La Marguerite est le premier bateau d’une flotte haut de gamme naviguant sur le Mékong entre Saigon et Siem Reap (propriété de l’Indochina Sails). Il a été construit dans le chantier naval d’An Phu à Saïgon en 2009. Il est long de 71, 6 m, large de 12,5 m, comprend 6 ponts, 46 cabines, accueille 92 passagers et 38 membres d’équipage. Voilà pour les chiffres !

En déambulant dans les coursives de ce navire moderne, on se familiarise avec ses équipements forts bien conçus offrant un confort optimal. Les intérieurs allient subtilement le raffinement français aux matériaux et aux meubles locaux afin de recréer l’atmosphère de l’époque coloniale. Le RV La Marguerite dispose d’un restaurant panoramique de 200 m2, d’un bar ainsi que d’un salon. Le pont Soleil, repère de beaucoup de passagers en quête de nouveaux amis, est équipé de chaises longues, dispose d’une piscine, d’un spa, d’une salle de gymnastique et d’une bibliothèque. Lorsque l’on s’installe dans sa cabine, qui devient pour l’espace de quelques jours son nouveau “home”, on apprécie l’espace et le confort de ces dernières. Elles sont réparties sur quatre ponts et sont toutes extérieures. Au pont Navigation, on trouve 8 cabines d’une surface de 20 m2 avec hublot. Le pont Principal compte 16 cabines et le pont Supérieur 14 d’une surface de 20 m2 également équipées d’une fenêtre et d’un petit balcon. Les passagers qui ont optés pour le pont Soleil se répartissent en 6 Junior Suites d’une surface de 26 m2 avec grande fenêtre et balcon, et de 2 Suites Deluxe de 41 m2 avec terrasse privative. Toutes les cabines sont climatisées et équipées d’une armoire, d’un bureau, d’un mini-bar, d’un coffre-fort, d’un sèche-cheveux, d’une TV avec lecteur DVD. Elles disposent d’une belle salle de bain constituée d’une cabine de douche, d’un wc et d’un lavabo. Les cabines du pont Soleil sont équipées d’un lit king size et d’un grand canapé, ainsi que d’une salle de bain avec baignoire jacuzzi et douche séparée.

L’art de vivre à bord…

Le soir venu, nous avons tous rendez-vous dans la salle de restaurant. Située sur le Pont Principal, vaste et agrémentée de larges fenêtres panoramiques, elle permet l’accueil des passagers en un seul service. La table est plutôt raffinée, le service soigné et on prend plaisir à déguster des spécialités de poissons locaux, à découvrir les saveurs de fruits exotiques autour d’une cuisine diversifiée et internationale. A l’issue du dîner certains rejoignent le Grand salon où sont présentés des films traitant de la culture ou de l’histoire de l’Indochine ou de petits spectacles traditionnels. D’autres préfèrent le pont Soleil et se laissent volontiers bercer par les superbes paysages qui défilent ou bavardent avec de nouveaux amis. La croisière s’annonce bien remplie… de nombreuses escales et visites sont prévues tout au long de la navigation : visites de temples, de villages traditionnels, de marchés. Elles seront toutes accompagnées par un guide local francophone pour aller à la rencontre des populations, de ses coutumes et de sa culture. De quoi satisfaire notre curiosité… A suivre…

 Les histoires d’amour de Marguerite Duras…

“Je regarde le fleuve. Ma mère me dit quelquefois que jamais, de ma vie entière, je ne reverrai des fleuves aussi beaux que ceux-là, aussi grands, aussi sauvages, le Mékong et ses bras qui descendent vers les océans, ces territoires d’eau qui vont aller disparaître dans les cavités des océans”. L’Amant – Marguerite Duras

L’auteur ajoute aussi “… Les rives se sont effacées, le fleuve paraît rejoindre l’horizon. Le fleuve coule sourdement, il ne fait aucun bruit, le sang dans le corps”. Nulle autre que Marguerite Duras ne peut décrire avec autant de précision et d’intériorité, l’atmosphère qui se dégage du Mékong et de ses rives où elle passa son enfance. Née à Gia Dinh, près de Saïgon, de parents enseignants, Marguerite dont le père meurt lorsqu’elle a quatre ans, va vivre avec sa mère et ses deux frères l’aventure, parfois très difficile, des Blancs désargentés, tout en bas de l’échelle sociale des coloniaux.

Elle va vivre exactement comme une petite Vietnamienne, parlant le Vietnamien, allant pieds nus au coeur de la forêt cambodgienne, lorsque sa mère sera en poste à Phnom Penh, avant de retourner à Vinhlong puis à Sadec, puis à Saïgon… Une enfance de liberté, là où elle apprend sans doute ce rapport si particulier, si intime, avec la chaleur, la lumière, la terre, les arbres et l’eau. Le Mékong est omniprésent dans les évocations de son enfance, de son adolescence. Elle quittera définitivement l’Indochine en 1934, à vingt ans. Entre temps, elle aura connu son premier amant, Chinois. En relisant “L’Amant” ou “Le barrage contre le Pacifique”, vous vous imprégnerez de cette atmosphère de l’époque coloniale et pourrez ainsi vivre votre croisière avec encore plus d’intensité.

Pratique : Cette croisière francophone de 14 jours / 13 nuits proposée par Rivages du Monde a pour nom : “L’odyssée du fleuve Mékong” et permet d’approcher le Vietnam et le Cambodge. Présence d’un accompagnateur-directeur de croisière français et de guides locaux francophones.

– Formalités : Posséder un passeport valable 6 mois après retour pour les ressortissants français et obtenir un Visa vietnamien et un visa cambodgien avant le départ.
Rivages du Monde possède un service visas pour vous faciliter les démarches.

– Points forts : – 2 journées 1/2 consacrées au site d’Angkor, classé au Patrimoine de l’humanité – De nombreuses escales et visites dont Saïgon et Phnom Penh.

– A savoir : – En fonction du niveau des eaux et particulièrement dans la région du lac Tonle, le programme peut subir de légères modifications – Possibilité d’ajouter une extension à la “Baie d’Halong” à la croisière.

Pour en savoir plus : 

Contacter le voyagiste Rivages du Monde 12, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris, tél. + 33 (0)1 49 49 15 50 ou votre agence de voyage. Site web : www.rivagesdumonde.fr

(Photos : E.Scotto).

 

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