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Rocky Mountaineer, quand tout devient spectacle

Etroitement lié à l’essor du Canada de l’Est à l’ouest -4800 km- le chemin de fer résonne comme une belle histoire. Parcourez les majestueux paysages de l’Ouest à bord du Rocky Mountaineer. Découverte…

Après quelques jours passés à Banff, où les proches lacs Louise et Moraine laissent des souvenirs inoubliables, on s’apprête à vivre un peu le voyage d’une vie. À l’annonce de l’arrivée imminente du train, l’excitation est à son comble en gare de Banff. La locomotive pointe le bout de son nez tout en faisant crier sa sirène.

Embarquement immédiat…

Les voyageurs ayant choisi l’option GoldLeaf à bord du Rocky Mountaineer reçoivent un accueil des plus protocolaires, avec tapis rouge au sol et drapeaux de la province et du pays. Notre voiture Gold Leaf, au service haut de gamme possède un étage. Au premier, les sièges sont alignés comme dans un train conventionnel, mais les murs et les plafonds sont presque entièrement vitrés. Une petite boutique, les cuisines et une belle salle à manger sont au niveau inférieur. Comme à bord de nombreux autres trains de luxe dans le monde, la voiture est équipée d’une plateforme couverte bien agréable d’où l’on peut prendre l’air, sentir le vent sur son visage, entendre le bruit des roues des wagons roulant parfois à vive allure sur les rails… et surtout rester en contact direct avec la nature et bavarder avec les autres passagers…. C’est à cet endroit que l’on prend les plus belles photographies. D’autres voyageurs choisissent la classe SilverLeaf ou la RedLeaf, qui sont plus économiques mais offrant des fenêtres panoramiques pour admirer le paysage, (les repas sont servis à la place).

Avec cet itinéraire intitulé “First Passage to the West (le premier passage vers l’Ouest), nous suivons les traces des explorateurs du 19e siècle. Voilà qui rappelle la fabuleuse épopée de la construction du chemin de fer canadien. A bord de la voiture panoramique, tout se prête à la contemplation… et nous allons parcourir quelques 1000 kilomètres pour gagner Vancouver. Le convoi passe non loin du Fairmont Château Lake Louise, le luxueux hôtel entouré de glaciers et d’eau turquoise bâti en 1890 par… William Cornelius Van Horne qui dirigeait le CP lorsque le dernier crampon du chemin de fer pancanadien a été enfoncé.

Un service impeccable…

Entre le petit-déjeuner, le repas du midi (en deux services), la collation, les aller-retours dans la plateforme extérieure, les boissons servies à discrétion en classe GoldLeaf les heures passent très vite. Peu importe où l’on se situe, on ne manque pas une minute du spectacle offert. Hôtesses et stewards vêtus d’une tenue impeccable, sourire aux lèvres… sont à vos petits soins… Dans le restaurant, la table est dressée dans un cadre romantique avec de jolies nappes et une vaisselle fine. Un trio de chefs français, Frédéric Couton, Joseph Lassaga et Jean-Pierre Guérin, élaborent avec leurs brigades composées de 85 personnes les déjeuners avec des plats préparés dans la cuisine de chaque voiture GoldLeaf à base de produits issus le plus souvent du terroir des régions de l’Alberta et de Colombie-Britannique. La carte satisfait les palais des voyageurs issus du monde entier notamment avec le saumon Sockeye de Colombie Britannique.

Des paysages époustouflants…

Durant cette véritable croisière ferroviaire, le personnel nous conseille de sortir notre caméra ou de chercher des yeux un animal ou un oiseau qui mérite notre attention. Sommets enneigés, lacs bleutés, canyons à couper le souffle, cascades, forêts de conifères, prairies verdoyantes, rivières de saumons… une variété impressionnante de paysages défilent sous nos yeux. La grosse locomotive de 3000 chevaux tirant la quinzaine de voitures ralentit à l’approche des tunnels en spirale. Les tunnels en spirale marquent le réel début du voyage. Comme leur nom l’indique, les rails tournent à l’intérieur de ces tunnels, si bien que lorsque l’on en sort, les montagnes et les glaciers qui étaient à notre gauche sont maintenant à notre droite… C’est l’un des points forts du voyage, l’une des raisons pouvant justifier le choix du chemin de fer plutôt que la route moins spectaculaire. C’est pour les paysages que les passagers ont choisi ce voyage. La plupart des passagers sont venus de Grande-Bretagne, d’Allemagne, des États-Unis, d’Australie… Nous rencontrons Inge qui lance : “voyager à bord du Rocky Mountaineer, ça faisait partie de mes rêves, c’est un moyen unique de visiter les Rocheuses canadiennes”. Les passagers s’exclament devant la beauté du spectacle. Le Rocky Mountaineer est tout indiqué pour redécouvrir les plaisirs du voyage en train. Les passagers restent de moins en moins assis, à mesure que les montagnes se font de plus en plus hautes et escarpées ; l’eau, de plus en plus turquoise. Parfois le train stoppe sur la voie pour nous laisser admirer encore davantage les vues mais aussi pour laisser passer un convoi de marchandises.

L’épopée du chemin de fer canadien…

Lors du premier passage, il y a plus de 125 ans, il fallait souvent traverser un tronçon pourvu d’une dangereuse inclinaison. Il a fallu 20 ans et quelques accidents aux ingénieurs du CP pour trouver, en Suisse, la solution à leur problème. Un millier d’ouvriers se sont mis au travail et près de deux ans plus tard, un demi-million de mètres cubes de roche avaient été excavés et une nouvelle portion du passage vers l’Ouest était créée. À partir du village de Golden, à peu près tout le monde est debout. Les rails longent l’eau turquoise des rivières Columbia et Kicking Horse. Tandis que le train s’approche de Craigellachie, la fébrilité monte. Dans les voitures, les passagers préparent leurs appareils photo pour immortaliser le “Premier passage vers l’Ouest”, ou plus précisément là où le dernier crampon de la ligne de chemin de fer pancanadienne a été enfoncé en novembre 1885. Le site de Craigellachie avec le “dernier crampon” a mis un terme à une saga intimement liée à la création du Canada. L’année suivante, le 28 juin 1886, le premier voyage transcontinental officiel partait de Montréal, pour arriver sur la côte Ouest six jours plus tard.

À partir du passage de Kicking Horse, à 1600 m d’altitude, on descend tranquillement vers Vancouver et l’océan Pacifique… Le Rocky Mountaineer ne disposant pas de wagons-couchettes, les passagers en fin de journée les passagers sont invités passer la nuit dans un hôtel à Kamloops. C’est dans cette ville que le matériel roulant comprenant plus de 75 éléments dont neuf locomotives, 32 voitures RedLeaf de style traditionnel -construites en 1954 rénovées à plusieurs reprises-, 16 voitures à dôme GoldLeaf réalisées sur mesure pour Rockymountaineer est entretenu et stationné. Kamloops fondée par des colons anglais explorant les prairies canadiennes est considérée comme la ville la plus chaude du Canada, au confluent de deux branches de la rivière Thompson : la rivière Thompson nord et la rivière Thompson sud et non loin. Nombre de visiteurs arrivent à Kamloops à bord du populaire train Rocky Mountaineer. Après s’être délectés du paysage pendant le voyage, certains se retrouvent pour une pause gastronomique, au restaurant Brownstone lové dans le bâtiment de l’ancienne banque impériale canadienne de commerce. (118 Victoria Street).

De Kamloops à Vancouver…

Le lendemain chacun se retrouve le matin à bord du Rocky Mountaineer. Lors de cette seconde journée, le train longe longuement et pour le plaisir de tous le canyon accidenté du fleuve Fraser, traverse des plateaux plus arides menant à la vallée de l’Okanagan. Une passagère tout droit venue d’Australie, nous confie “aujourd’hui, j’admire un paysage très différent et riche en contrastes… c’est vraiment beau…”. Le Rocky Mountaineer ne passe pas inaperçu. Tout au long du parcours, des gens saluent chaleureusement les passagers. On admire un cocktail de paysages : sommets enneigés, paysages désertiques, plaines de Far West… Ce train, qui a reçu de nombreux prix et distinctions, passe dans des lieux spectaculaires inaccessibles autrement… c’est un vrai régal pour les yeux ! Puis vient le temps de l’arrivée à Vancouver… on salue la superbe gare dédiée au Rocky Mountaineer, puis les passagers partent chacun de leur côté, non sans avoir échangé moult poignées de mains, remerciements et de chaleureux souhaits. Ce voyage fut un pur moment de bonheur !

A savoir : l’anglais est la langue principale à bord du Rocky Mountaineer, mais certains membres de l’équipage parlent aussi le français. Un service à bord est plus particulièrement assuré par des agents francophones à certaines dates.

Pour en savoir plus

Consulter ite web : www.rockymountaineer.com

(Photos : W. Riegler et Rockymountaineer).

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