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L’Océan, en route pour les Maritimes

Nommé l’Océan, il relie Montréal à Halifax en Nouvelle-Ecosse en 20 heures. A bord de ce train de la compagnie Via Rail Canada, on vit l’expérience des Maritimes. Découverte…

À partir de Montréal, l’Océan parcourt 1 346 km pour rejoindre la Nouvelle-Écosse et son terminus Halifax. Six départs par semaine sont programmés et le train assure des correspondances avec les traversiers et autocars, de Moncton à Saint-John et à l’Île-du-Prince-Édouard. D’emblée l’atmosphère chaleureuse de ce train séduit. Sa table, le confort douillet des cabines et l’accueil du personnel de bord.

En route pour Halifax…

Montréal, ville au carrefour de l’Amérique et de l’Europe, à la fois latine, cosmopolite s’offre sans retenue mais me le temps est venu de la quitter pour d’autres horizons. 16h, rendez-vous dans le vaste hall de la Gare Centrale. Le périple est prévu en classe Alizé, l’équipage de la compagnie Via Rail s’occupe de tout. Un petit tour par la sympathique salle d’attente où sont servies des boissons puis, le chef de train invite les passagers à embarquer. Un steward placé devant la porte de la voiture accueille et conduit les hôtes vers leur cabine pour s’installer et prendre un peu de repos. 18h, le train quitte lentement les quais de la gare souterraine et déjà on se laisse bercer… La nuit est déjà tombée, lorsque le train passe Montmagny, une petite ville tournée depuis longtemps vers l’économie industrielle, et qui fut le siège des fameuses usines Bélanger, où l’on a fabriqué pendant plusieurs générations des cuisinières en fonte, très prisées des familles québécoises. Puis vient Rivière-du-Loup, l’une des principales agglomérations du Bas-Saint-Laurent. Par sa situation géographique, elle est un carrefour de communications d’abord maritime, puis ferroviaire, alors que la cité fut jadis le terminus oriental du chemin de fer canadien. De nos jours, Rivière-du-Loup est le point de départ de la route conduisant au Nouveau-Brunswick et le point d’ancrage du traversier qui se rend à Saint-Siméon, sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent.

Au fil de la ligne…

L’Océan traverse Rimouski, toujours au Québec. Une ancienne seigneurie -Rimouski, mot d’origine micmaque qui signifie “le pays de l’orignal”- . Cette ville constitua le point le plus avancé de la colonisation dans le golfe du Saint-Laurent sous le Régime français. Tôt le matin, passage à Jacquet River au Nouveau-Brunswick à proximité de la baie des Chaleurs. Le village de Jacquet River fait face aux villes québécoises de Maria et de Carleton. Puis vient Bathurst. Une agglomération industrielle implantée à l’embouchure de la rivière Nepisiquit, le plus grand centre urbain du nord-est de la province. Mais pour le visiteur, l’intérêt de Bathurst réside d’abord et avant tout pour sa proximité de sites naturels, de plus il s’agit de la porte d’entrée nord de la péninsule acadienne. Le train s’arrête un instant à Miramichi. Contrairement aux autres communautés de la côte, elle compte une population presque essentiellement de langue anglaise. Un passage à Rogersvile, mot d’origine micmaque, “Kouchibouguac” (prononcé ” Kouchi- bou-gouak “) qui signifie “rivière aux longues marées”. Le terrain étant relativement plat, l’eau des marées se mêle à l’eau des rivières sur plusieurs kilomètres. Le village de Rogersville se trouve non loin du littoral acadien et du Parc national de Kouchibouguac. Fondé en 1969, ce parc tente de protéger et de mettre en valeur des régions naturelles uniques.

Moncton, bienvenue au Nouveau-Brunswick…

Moncton lovée au coeur des Maritimes est de nos jours l’étoile montante du Nouveau-Brunswick. Elle fut jusqu’à la Déportation un avant-poste acadien. Puis des colons d’origine américaine s’y sont installés pour faire naître la ville qui prospéra au milieu du XIXe siècle comme centre de construction de navires en bois et plus tard, en tant que terminus du chemin de fer Inter-colonial. Les Acadiens constituent plus de 35 % de sa population. La ligne ferroviaire traverse ensuite Sackville avec ses rues bordées de grands arbres derrière lesquels se cachent de belles résidences. Sackville compte une université du nom de Mount Allison, une institution d’enseignement supérieur très réputée. Par ailleurs la ville, par le truchement de ses huit émetteurs ondes courtes, la station Radio Canada International, la voix du Canada de par le monde, diffuse grâce à ce dispositif en sept langues. C’est à Aulac, non loin de là, qu’à la suite de la prise du fort Beauséjour par les troupes britanniques en 1755, débuta le tragique épisode de la déportation des Acadiens. Construit à partir de 1751, le fort Beauséjour occupait alors un emplacement stratégique donnant sur la baie de Chignecto, à la frontière des empires coloniaux français et britannique.

Nouvelle-Ecosse en vue…

Amherst, porte d’entrée de la Nouvelle-Écosse, fut un haut lieu des Acadiens en 1672. La ville a été fondée en 1764, à l’arrivée des colons des îles britanniques. Son industrie a connu une période de forte croissance à partir des années 1880 jusqu’en 1914, lorsque Amherst fut intégrée au réseau de chemins de fer canadien. Cette charmante bourgade est réputée pour ses magnifiques demeures victoriennes datant de la fin du XIXe siècle. Ensuite, passage par Truro, desservie par le chemin de fer depuis 1858 et considérée comme la plaque tournante de la Nouvelle-Écosse. C’est le principal centre industriel et commercial de la région. La ville se distingue par l’architecture de ses bâtiments historiques et ses excellents restaurants. Elle s’étend sur les deux rives de la Salmon River qui se jette plus loin dans le Minas Basin. On y vient du monde entier pour assister à un phénomène naturel étonnant : le mascaret, une vague qui remonte la rivière en sens inverse. A l’origine de ce phénomène on trouve les puissantes marées de la fameuse baie de Fundy qui provoquent, deux fois par jour, ce mascaret.

Halifax, un grand port naturel…

C’est avec ravissement que l’on découvre Halifax, berceau du Canada anglais et de plusieurs institutions de la fondation du pays, y compris le premier parlement. Fondée par la Grande-Bretagne en 1749, sur le deuxième plus long port naturel du monde. Halifax avait la réputation d’être “la principale ville impériale britannique de l’hémisphère occidental”, notamment en raison de sa célèbre citadelle, une imposante construction en forme d’étoile où se déroule une relève de la garde en kilt ; et pour ses magnifiques jardins publics victoriens. Halifax est aujourd’hui le plus grand centre urbain et le plus important port des provinces Atlantiques. Une ville trépidante, cosmopolite, comptant de bons restaurants, des théâtres, des boutiques de luxe, un quartier fameux pour ses pubs. On est plongé dans une atmosphère de grande hospitalité caractéristique des Maritimes. On se balade avec beaucoup de plaisir dans le centre ville historique situé à flanc de vallon et sur la promenade du port à la découverte de grands bâtiments patrimoniaux canadiens. On s’arrêtera un instant devant le monument édifié à la mémoire de la grande période d’immigration du XXe siècle sur le Pier 21.

“L’apprentissage” des Maritimes en Classe Alizé…

La classe Alizé séduit par son ambiance amicale, ses repas issus du terroir, ses voitures-lits confortables et son personnel courtois et chaleureux. Les passagers de cette classe vivent “Une expérience d’apprentissage dans les Maritimes”. Il s’agit en réalité de partager les connaissances des “coordonnateurs” du bord à travers les traditions. Les voyageurs sont ainsi plongés dans la culture et la richesse historique de la région. Les “coordonnateurs” de la classe Alizé ont suivi une formation sur l’histoire, le folklore, les vins, et même sur la pêche au homard pour bien remplir leur rôle d’animateur à bord du train. Au cours des 20 heures de voyage, les passagers profitent et dégustent des menus d’inspiration régionale, comme un filet de boeuf accompagné d’une brochette de crevettes parfumée à l’ail et aux herbes, ou d’un délicieux plat de flétan grillé. Par ailleurs, les voiture-lits de l’Océan offrent tout le confort autour d’une couette douillette, d’oreillers moelleux… Ces cabines reflètent l’ambiance caractéristique de la “voiture Parc” (la voiture dôme) et sont dotées d’une fenêtre panoramique.

La compagnie Via Rail…

Grâce à son important réseau ferroviaire – plus de 14 000 km de voies ferrées – VIA Rail invite les voyageurs, confortablement installés, à découvrir les beautés naturelles du Canada. Plus qu’un simple moyen de transport, VIA Rail c’est l’alliance du confort et de la modernité. De la Gaspésie à la Colombie Britannique à l’Ouest en passant par le Manitoba, VIA Rail propose des liaisons entre plus de 400 villes canadiennes.

Pour en savoir plus :

Consulter le site web ViaRail : www.viarail.ca

A connaître les offices de tourisme, pour le Nouveau-Brunswick : www.tourismenouveaubrunswick.ca et pour la Nouvelle-Ecosse : www.novascotia.com

(Photos : ViaRail et D.Krauskopf).

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