De la jolie ville de Douarnenez à la sauvage pointe du Raz et si vous plongiez dans une Bretagne étonnante où le Finistère justifie pleinement son nom. Découverte…

La fin des terres se célèbre dans un défilé de caps et de promontoires qui bravent le large aux pointes du Raz et du Van.

Douarnenez, son port-musée…

Tournée vers la mer, Douarnenez compte pas moins de quatre ports ! Un port de commerce bien réel d’où s’exportent les toiles de la région aux alentours du 16e siècle. Au 19e Douarnenez devient un haut lieu de pêche la sardine. De ces épopées subsistent des maisons anciennes, des églises à Pouldavid et au-dessus du Port du Rosmeur, de petites maisons de pêcheurs. Aujourd’hui, on apprécie l’atmosphère de ses quais animés. Le nez au vent, on déambule sur la promenade de Plomarch ou sur les plages toutes proches et l’île Tristan. L’île Tristan accessible à marée basse en visite guidée, abrite un jardin botanique composé d’inattendus vergers. Amateurs de sable fin, la plage du Ris, la plus vaste des quatre plages de Douarnenez vous tend la main.. Dans le quartier de Tréboul, il y a la plage des Sables Blancs qui permet de pratiquer la planche à voile ou le catamaran. Reliée par un sentier côtier, la plage Saint-Jean garde elle, un côté plus sauvage.

Si vous avez envie de côtoyer d’authentiques bateaux et gréements, rendez-vous au Port-Musée qui jouxte Port-Rhu, le plus ancien port de la ville. Dans le bassin à flots, cinq bateaux sont ouverts à la visite. Des navires grandeur nature : le Notre-Dame de Rocamadour, un langoustier mauritanien acquis par le musée en 1990 par don ; le Northdown, une barge de la Tamise qui a été utilisée pour le commerce et la frégate Anna Rosa, un caboteur norvégien construit en 1892-93 dans le fjord de Hardanger ; le Dieu Protège, une gabare sablière utilisée pendant 35 ans pour l’extraction et le transport du sable et le Saint-Denys, un remorqueur à vapeur. La seconde partie du musée se trouve dans une ancienne conserverie. Elle renferme une exceptionnelle collection d’embarcations de pêche traditionnelles : curragh d’Irlande, kayak Inuit, pirogue monoxyle de Guinée-Bisseau, coracle du Pays de Galles…

Le spectacle de la pointe du Raz…

A moins de 20 km, place au grandiose. La Pointe du Raz sculptée par l’océan et les vents, vaut à elle seule le voyage dans la région. Classée “Grand Site de France”, elle s’élève à quelque 70 mètres de hauteur. Face à elle se dresse le phare carré de l’îlot de la Vieille, allumé en 1887 et qui fut automatisé en 1995. Au-delà des roches indomptées et de la mer émeraude, le panorama sur le large permet d’admirer l’île de Sein et par temps clair le phare d’Ar Men.  Sein, célèbres aussi par les marins qui rejoignirent le général de Gaulle et la France Libre après son appel du 18 juin. L’île se dessine très plate, à 8 kilomètres d’ici. Les façades colorées des maisons semblent comme flotter dans la mer.

La pointe du Raz (raz signifiant courant rapide) s’admire au printemps à travers une végétation faite de genêts et d’ajoncs qui illuminent la lande de leurs fleurs jaunes. L’aménagement du site est remarquable et tout est fait pour que le voyageur de passage puisse vivre ici un moment d’exception. Surplombant le bout de la pointe du Raz, le visiteur se trouve face à une statue en marbre de Carrare de Notre Dame des Naufragés réalisée à l’orée du 20 ème siècle par Cyprian Godebski. Une façon de rendre hommage aux travailleurs de la mer qui ont disparus lors de naufrages.

La pointe du Van, la baie des Trépassés…

Si l’on continue la promenade, entre la pointe du Raz et sa petite jumelle du Van, on aperçoit la belle plage blonde de la baie des Trépassés. Nom assez lugubre qui fait allusion à une croyance druidique voulant qu’en ces lieux des passeurs embarquent les défunts vers les rivages de l’au-delà. Toutefois, la beauté sauvage du lieu attire à la belle saison de nombreux de surfeurs. Quant à la pointe du Van, éperon rocheux plus friable,il est tapissé de bruyère et de genêts, il est aussi fouetté par les vagues au bas d’un à-pic impressionnant. Plusieurs rochers monumentaux se distinguent de la pointe, dont le fameux rocher Morgane situé à l’ouest de la chapelle Saint-They. Voilà des paysages propices à de belles et passionnantes escapades !

Notre carnet d’adresses :

Port-musée et Musée du bateau de Douarnenez

Une invitation au voyage à travers les cultures maritimes, à bord de bateaux de travail ou de plaisance. Plus de 1300 m2 sont par ailleurs consacrés aux expositions temporaires. Jusqu’au 5 novembre 2017, vous pouvez « Naviguer la tête dans les étoiles » et vous initier aux nombreux stratagèmes inventés par l’homme pour se repérer dans l’espace et se diriger. Le long des quais, 7 bateaux sont à flot dont 4 visitables du pont à la cale, de la salle des machines aux postes d’équipage. Adresse : Musée du bateau de Douarnenez, Place de l’Enfer 29100 Douarnenez, tél. + 33 (0)2 98 92 65 20 – www.port-musee.org

La Maison de la Pointe du Raz

Lors de votre visite, faites une halte à La Maison de la Pointe du Raz, incontournable pour comprendre ce lieu d’exception. Film et scénographie donnent de nombreuses clés sur la faune et la flore. Site web : www.pointeduraz.com

Phare d’Eckmühl

Situé à la pointe de Penmarc’h, inauguré en 1897, le phare d’Eckmühl fut construit grâce au don de la Marquise de Blocqueville, la fille du Maréchal d’Empire Davout, nommé prince d’Eckmühl suite à la victoire d’une bataille napoléonienne. La tour est construite en granit de Kersanton et la paroi interne de la cage d’escaliers est recouverte de plaques en opaline. 290 marches mènent à la salle de veille. Depuis son sommet, il offre une vue imprenable sur toute la Baie d’Audierne. Des visites nocturnes sont proposées chaque mardi en juillet et en août, de 21h30 à 23h45. Réservations obligatoires. Adresse : Place Davout 29760 Penmarc’h, tél. +33 (0)6 07 21 37 34.

Hôtel Ty-Mad***

Nichée près de la chapelle Saint-Jean, à Tréboul (Douarnenez), cette demeure de charme joue dans la discrétion. Pourtant, dans les années 30, des artistes célèbres en ont fait leur lieu de villégiature. « Avant, c’était le presbytère de la chapelle Saint-Jean » précise Armelle Raillard, propriétaire de l’établissement. Durant les années 30, la belle demeure abritera des noms célèbres du monde des arts : Max Jacob, Picasso et Dior notamment. Un riche passé toujours présent : aujourd’hui, l’art y occupe encore une place importante, tant par la décoration soignée que par quelques expositions mémorables, comme celle du célèbre sculpteur Jean-Luc Parant. La demeure ne laisse pas indifférent, tant par son agencement que par son emplacement. Vue sur la baie, à deux pas de la plage Saint-Jean… Ici, on trouve un hammam-sauna, piscine et quinze chambres. La petite équipe s’attache à proposer du « sur-mesure » à ses hôtes, tant au niveau restauration qu’hébergement. Côté gastronomie, on y sert du « tout fait maison », à 90 % bio et d’origine locale. Membre de la sélection « Hôtels de charme de Bretagne », Ty-Mad joue la carte de l’hôtel où on se sent « comme à la maison »… Adresse : 3, rue Saint-Jean, 29100 Douarnenez, tél. + 33 (0)2 98 74 00 53. Site web : www.hoteltymad.com

Restaurant L’Iroise – Audierne

Sur le port d’Audierne, L’Iroise fait partie de ces tables où la cuisine, sous la houlette d’Eric Lavallée, étonne et enchante par des saveurs souvent inattendues. Les recettes sont ici inventives et la carte change à chaque saison. Excellent service. Adresse : 8, Quai Camille Pelletan, 29770 Audierne, tél. + 33 (0)2 98 70 15 80. www.restaurantliroise.com

Pour en savoir plus :

Consulter les sites web de l’Agence Départementale du tourisme du Finistère : www.finisteretourisme.com et www.nautisme-finistere.com

(Photos : E.Scotto et Port Musée Douarnenez).