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Salvador de Bahia, perle architecturale du Nordeste du Brésil

Salvador de Bahia, cité de charme et chaleureuse, séduit le visiteur par sa vieille ville : le Pelourinho. Ici règne la capoeira et le quartier est classé au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Découverte…

Bahia est certainement l’un des états les plus touristiques du Brésil pour sa nature préservée, sa beauté, son histoire et ses attractions touristiques. Difficile de ne pas tomber sous le charme…
Situé au nord-est du du pays, l’Etat est connu pour la douceur de son climat subtropical. La ville de Salvador de Bahia, qui a donnée naissance à des artistes célèbres (tels Gilberto Gil, Caetano Veloso, Carlinhos Brown, João Gilberto…) se caractérise par un centre historique, unique et d’une grande richesse. Il est composé de maisons de maîtres de style colonial, d’églises, places charmantes, monuments, belvédères et de typiques rues pavées. L’ensemble appelé Pelourinho est protégé par l’Unesco comme Patrimoine culturel mondial.

Le Pelourinho, héritage du passé colonial…

L’appelation Pelourinho provient du nom d’une des places publiques où autrefois se trouvait le pilotis utilisé pour attacher les esclaves afin de les punir et de les humilier publiquement. Durant des siècles, ce quartier du Pelourinho fut une bien triste scène du commerce des esclaves. Aujourd’hui encore, l’évocation du Pelourinho ne laisse pas indifférent la population afro-brésilienne de la ville, qui a tellement vue couler son sang sur les pavés de ces rues. On trouve de nos jours dans ce quartier de nombreux bars et restaurants qui participent à d’innombrables activités culturelles et cultivent à leur façon ce passé douloureux. Cet épisode de l’histoire, bien que malheureux, fut fondamental pour la construction de la ville de Salvador, de l’état de Bahia et du Brésil en soi. La visite du Pelourinho permet aisément de comprendre et de connaître l’histoire de la ville, son passé colonial son statut d’ancienne capitale du Brésil (de 1549 à 1763).

En même temps, il s’agit d’un endroit idéal pour se familiariser à la captivante culture bahianaise et côtoyer une population chaleureuse et joyeuse. En déambulant, on prend plaisir à admirer la Place Tomé de Souza, où se trouve l’ancien Palais des Gouverneurs, la vieille et la nouvelle mairie mais également la Praça da Sé et ses vestiges de la plus ancienne église du Brésil ; le panorama spectaculaire sur la Baie de Tous les Saints, la place Terreiro de Jesus pour admirer la cathédrale basilique sans oublier la place Largo do Pelourinho. Mais à Salvador, le visiteur s’attarde également dans l’église Saint-François et son couvent, l’église “Rosário dos Pretos” et le couvent du “Carmo”. Tout cela constitue un merveilleux mélange culturel ponctué d’attractions artistiques et musicales notamment sur les squares de Quincas Berro d’Água, Pedro Arcanjo et Teresa Batista. A proximité du Pelourinho, on aime se rendre sur le “Mercado Modelo”. Pour s’y rendre, il est nécessaire d’emprunter le fameux ascenseur Lacerda, place Tomé de Souza pour gagner la ville basse et le quartier “Comércio”. Là dans un ancien dépôt portuaire à été aménagé ce “centre commercial” dédié principalement aux touristes. Non loin, au bord de la Baie de Tous les Saints, se dresse le Musée de l’Art Moderne qui présente une exposition permanente d’oeuvres des plus talentueux artistes bahianais comme Mário Cravo et Carybé.

Pierre Verger… artiste-voyageur et amoureux de Bahia

Pierre Verger né à Paris en 1902, issu d’une famille bourgeoise, s’initie en 1932 à la photographie et se découvre une passion : les voyages. A la mort de sa mère, il devient un voyageur solitaire. Entre 1932 et 1946, il sillonne le monde et vit exclusivement de la photographie. Paris reste longtemps sa base mais tout change le jour où l’artiste débarque à Bahia. En 1946, en visite à Salvador Pierre Verger est aussitôt séduit par l’hospitalité et la richesse culturelle qu’il rencontre dans cette ville, et s’y installe. Les Noirs, omniprésents à Bahia, monopolisent son attention et il cherche à connaître leur vie. Parallèlement, le photographe devient chercheur. L’Institut Français d’Afrique Noire (IFAN), dirigé par Théodore Monod, lui demande un récit détaillé de ce qu’il a vu au cours d’un périple africain.

Habité par l’histoire, les coutumes et principalement la religion des peuples Yoruba en Afrique Occidentale et de leurs descendants à Bahia, Pierre Verger reste avant tout un nomade. En 1960, il achète une petite maison à Salvador, dans le quartier de Vila América. A la fin des années 1970, il abandonne la photographie. Dans les années 1980, un éditeur publie ses premiers ouvrages au Brésil. Au cours des dernières années de sa vie, sa principale préoccupation devient la mise à disposition de ses recherches à un vaste public. Il fonde alors en 1988, la Fondation Pierre Verger (FPV). Il décède le 11 février 1996, laissant à la Fondation la tâche de poursuivre son travail. Son travail est visible à Salvador de Bahia : Galerie de la Fondation Pierre Verger, Portal da Misericórdia, nº 9, Loja 1 (Centre historique). Consulter le site web : www.pierreverger.org

Un peu plus haut, l’ancien couvent de Santa Tereza abrite le Musée d’Art Sacré constitué autour d’une belle chapelle, d’un jardin verdoyant avec une splendide vue sur la baie. Une réelle oasis de paix située au cœur du bouillonnant centre de la ville. Si l’on poursuit son chemin, en montant encore davantage, on retrouve la ville haute et la Place Castro Alves et la statue du célèbre poète (connu comme le poète des esclaves). Chaque visiteur qui emprunte l’Avenue “Sete de Setembro”, la plus importante artère commerciale de Salvador (en souvenir de l’indépendence du Brésil) rencontre l’église de São Bento. On croise des vendeurs ambulants et leurs “voitures à café” disposant d’une dizaine de thermos, pour tous les goûts.

La visite se poursuit sur le Campo Grande où se trouve le Théatre Castro Alves, un bâtiment très significatif de l’architecture moderne de Bahia, ainsi que le monument dédié à la fête régionale du Deux Juillet en commémoration du jour de l’indépendence de Bahia. Si l’on continue en direction de Barra, on arpente la belle avenue “Corredor da Vitória”, où se trouvent les musées d’Art de Bahia et Carlos Costa Pinto. Plus loin en descendant vers le port de Barra, immanquablement notre regard est attiré par l’église Saint Antoine de Barra puis on arrive sur le port, la Forteresse Saint Antoine et son réputé Phare de Barra et la statue du Christ.

Le spectacle, c’est aussi la Baie de tous les Saints (baptisée ainsi car découverte le jour de la Toussaint par Amerigo Vespucci -1er novembre 1501-) qui s’étend sur plus de 1 000 km². On y remarque de nombreux navires, de toutes tailles ralliant une trentaine d’îles et une dizaine d’îlots dont les plus prisées sont : l’île dos Frades pour ses plages de sable blanc, ses sources, ses cascades et ses villages de pêcheurs aux maisons coloniales et celle d’Itaparica la plus grande vaste. On ne peut pas quitter Salvador sans évoquer, la Capoeira (originaire d’Angola) dont le but consiste à faire tomber son adversaire en lui faisant perdre l’équilibre. Aujourd’hui, elle est considérée comme un vrai spectacle. Un mélange de danse et de combat. Inévitablement, cette ville ne laisse pas insensible le visiteur et… on en tombre vite un peu amoureux…

Pratique :

Formalités : passeport valide plus de 6 mois après la date retour. Pas de visa obligatoire si séjour inférieur à 90 jours. Climat : Saisons inversées par rapport à la France, de juin à fin août, températures fraîches dans les régions situées au Sud. Dans le nord, les températures varient peu d’une saison à l’autre. Monnaie : Le Réal (1€ = 2,5 BRL environ). Décalage horaire : -3h de fin octobre à fin mars et – 5 heures de fin mars à octobre. Durée de vol : 10 à 12h. Sécurité :  Évitez de vous promener dans certains quartiers. Avec un minimum de prudence, on ne risque rien. Langues : le portugais est la langue officielle, dans les zones touristiques l’anglais, l’espagnol et parfois le français sont pratiqués.

Pour en savoir plus : 

Consulter le site web : www.embratur.com.fr

(Photos : E. Di Vettimo et Embratur).

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