Accueil Reportages L’Etat de Washington, une destination pleine nature
ReportagesVoyager aux Etats-Unis

L’Etat de Washington, une destination pleine nature

Battue par la houle de l’océan Pacifique, avec ses forêts denses et mystérieuses situées sur la péninsule Olympique, l’Etat de Washington recèle aussi nombre d’autres trésors dont Seattle et le Mont Rainier. Découverte…

Ancienne possession britannique, l’Etat de Washington, c’est celui de la côte Pacifique mais aussi de la péninsule Olympic, de la chaîne des Cascades, du Mont Rainier couvert de glace ou du Mont Saint Helens, un volcan encore actif.

 Seattle, ville et nature cohabitent…

Ville portuaire moderne lovée dans un écrin de verdure entre la mer et une chaîne de montagnes aux neiges éternelles (Les Cascades), Seattle est comme une grosse île étroite coincée entre le Puget sound à l’ouest (un bras de mer), le paisible lac de Washington à l’est, le lac Union et le canal au nord. Bordée donc d’eau, de lacs, d’îles et de montagnes, de forêts, la ville est très ouverte sur la nature. A Seattle, un rayon de soleil sur la baie suffit pour voir ses habitants faire du sport, naviguer ou skier à une heure de la maison. Ville cosmopolite, Seattle a donné naissance au hard rock, au grunge à la fin des années 80 ainsi qu’à deux célèbres entrepreneurs qui marquent la vie économique internationale : Bill Boeing, l’avionneur et Bill Gates, celui de Microsoft, l’homme le plus riche du monde dont la société est basée à Redmond à l’est de Seattle. Les hommes d’affaires quand ils ne prennent pas le ferry ou la bicyclette pour aller travailler on les retrouve au cœur des pôles touristiques et des curiosités du Downtown. Dans le quartier de Queen Anne où l’on admire les plus belles maisons d’inspiration victorienne, dans le Kerry Park d’où on a une vue panoramique splendide sur le centre, avec la Space Needle (aiguille de l’espace) et à l’arrière plan le mont Rainier.

La Space Needle est une tour futuriste qui fut érigée pour l’exposition Universelle de 1962 dédiée au 21e siècle. Haute de 182 m, conçue pour résister à des vents jusqu’à 360 km/h ainsi qu’aux tremblements de terre, elle est un symbole de la ville. Actuellement les bâtiments qui se trouvent au pied sont devenus des salles de concerts, musées ou théâtres.

Pike Place Market, un vrai marché…

Le quartier du marché “Pike Place Market” date de 1907. On y accède par le centre ville ou par les escaliers depuis le front de mer. Très animé, il est notamment connu pour ses vendeurs de poissons, les légumes, les fruits biologiques, les fleurs et l’artisanat. C’est l’un des rares et véritables marchés public des Etats-Unis toujours en activité. Dans les années 30, plus de 600 fermiers venaient y vendre leurs produits. Dans les années 60, en raison du déclin du marché on pensé à en démolir les bâtiments mais les habitants de Seattle s’y sont opposés et finalement en 1971, le site a été classé district historique. De nos jours l’attraction est garantie !

A deux pas, une visite s’impose au Seattle Art Museum pour sa collection d’art amérindien du Northwest ainsi que pour l’art oriental ou africain. Sur le front de mer (Waterfront), la zone portuaire compte plus de 90 jetées appelées piers qui abritent des espaces de loisirs, restaurants, bars mais aussi l’aquarium qui regroupe plus de 350 espèces marines et l’omnidôme avec son écran géant. Des endroits où il fait bon flâner ou faire une pause. Vous vous souvenez peut être d’une phrase du célèbre film “Nuits blanches à Seattle” : “il pleut 9 mois de l’année à Seattle”, il est vrai qu’en automne et au printemps le temps peut rester couvert mais en été le soleil généralement se montre généreux.

La péninsule Olympic, un joyau…

En quittant la ville on rencontre bien vite les côtes déchiquetées qui imposent leurs étonnants reliefs aux voyageurs. Criques, îlots, bras de mer entre deux falaises sont un régal pour les yeux pour la partie de l’état située sur la côte Pacifique et la péninsule Olympic. Vers l’intérieur, place aux montagnes et forêts et au Mont Rainier qui fait partie des plus beaux panoramas de l’Etat. On y parvient en quelques heures depuis Seattle. Plus loin des vignes, des plaines et des volcans se côtoient. Le mont Olympic (2428 mètres) a donné son nom au parc. C’est en hommage à la demeure des Dieux que le capitaine anglais John Meares le nomma ainsi en 1788. Crée en 1938, Olympic est un des parcs les plus diversifiés par son climat et ses caractéristiques.

Contrairement à de nombreux autres parcs américains particulièrement bien aménagés, ici, il faut plutôt s’y aventurer à pied pour mieux le découvrir. On peut parcourir jusqu’ à 950 kilomètres de sentiers. La péninsule Olympic, découverte en 1774 par un explorateur espagnol Juan Perez ne fut explorée qu’à partir de 1880. Elle porte ce nom car elle forme une véritable presqu’île comprise entre l’océan Pacifique à l’ouest et le détroit Juan de Fuca au nord. A l’est le Puget Sound, un bras de mer parsemé d’îles, la sépare de Seattle. Les montagnes Olympic jouent un rôle de barrière climatique. Les forêts humides ne manquent pas, elles fournissent au parc 5 millions de m3 de bois par an. Poussés par les vents du Pacifique, les nuages s’écrasent sur le versant ouest des massifs montagneux, causant de fortes précipitations. Les vallées de l’ouest sont ainsi recouvertes de “rain forests”. Ces forets tempérées humides, baignées l’hiver par des brumes et des brouillards continuels, ressemblent à la forêt tropicale avec la chaleur en moins. Ce type de forêt est rare aux Etats-Unis, on en rencontre surtout en dans les vallées de Quinault, Queets et Hoh River dans ce secteur.

Composé de pins plusieurs fois centenaires à l’image de Hoh rain forest, le plus haut dépasse les 90 mètres, le plus vieux 600 ans quant au diamètre il peut atteindre 7 mètres. Les arbres sont recouverts de fougères, de lichens et de mousses qui pendent en touffes aux branches… Telles des éponges, les mousses et lichens d’un seul arbre peuvent absorber plus d’une tonne de d’eau de pluie. Une route panoramique “Olympic Peninsula Drive” longe le littoral et permet d’accéder aux plages. Cette zone est jonchée de troncs d’arbres échoués au hasard des tempêtes. La mer y a sculpté des aiguilles, des rochers, des îles habitées par des oiseaux et des mammifères marins à l’image de Ruby Beach. Au nord de la péninsule, Port Angeles est la plus grande agglomération du secteur. Son port assure des liaisons vers la ville de Victoria, capitale de l’Île de Vancouver au Canada.

Les monts Rainier et Saint Helens…

Né durant l’ère glacière, il y a 2 ou 3 millions d’années, avec ces 4392 mètres, c’est le plus haut sommet de la chaîne des Cascades. Le Mont Rainier, volcan endormi, dont la première éruption remonte à environ 700 000 ans, et la dernière en 1982 domine tous les pics avoisinants. En 1792, le capitaine Georges Vancouver lui donna le nom de son ami l’amiral Rainier. La première escalade du mont remonte à 1870 et aujourd’hui plus de 10 000 grimpeurs ,chaque année, tentent son ascension dont certains alpinistes s’entraînant avant de partir à la conquête de l’Himalaya. Gravir le Mont Rainier c’est comme gravir un glacier. Dans le Parc du mont Rainier la faune est abondante : cerfs à queue noire, élans, chèvres des montagnes, gazelles et marmottes peuplent les prés subalpins. Le parc national compte une soixantaine de lacs, plus de quarante glaciers et presque autant de chutes d’eau. Des centaines de kilomètres de sentiers pédestres s’offrent à vous. On ne manquera pas le Crater Lake. Le Mont Saint Helens lui culmine à 2555 mètres après l’éruption du 18 mai 1980. En effet le flanc nord de la montagne explosa faisant place à un cratère de 1,6 km de large sur 3,2 km de long et 670 mètres de profondeur. De nos jours, des fumerolles riches en souffre rappellent que ce dernier demeure un volcan actif.

Oui, l’Etat de Washington incarne l’Amérique authentique avec ses villages, ses plateaux parcourus autrefois par les Cayuses, les explorateurs Lewis et Clark et les trappeurs de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Peu connu des français, Seattle et l’Etat méritent une longue visite qui ne laisse pas insensible les amateurs de circuits à la carte ou sur mesure en individuel.

Notre Carnet d’adresses :

Walla Walla et le vin de Christophe Baron

La petite ville de Walla Walla située au pied des Blue Mountains rassemble de nombreux domaines viticoles d’exception et devient l’une des régions les plus en vogue du nouveau tourisme vinicole aux États-Unis. La richesse historique de la ville, qui a commencé avec l’établissement des tribus indiennes suivies des premiers pionniers, la création et la fin tragique d’une célèbre mission puis la ruée vers l’or, attire aussi de nombreux touristes.

La musique et les arts occupent une place de choix dans cette ville universitaire tournée vers la culture qui dispose de l’un des plus anciens orchestres symphoniques à l’ouest du Mississippi. Elle propose de nombreux concerts de blues et de jazz en été. Le centre-ville rénové offre au visiteur des bâtiments du 19e siècle restaurés abritants, des restaurants, des galeries et des “caves” de dégustation de vins. On s’arrêtera volontiers chez Christophe Baron. La trentaine, jovial, l’homme issu d’une famille de la région Champagne est installé depuis 1996 à Walla Walla. Il est aujourd’hui un professionnel français du secteur reconnu aux Etats-Unis pour ses crus exceptionnels issus des vignobles Cayuse. Christophe Baron a planté ses vignes sur des galets roulés peu de temps après son arrivée à Walla Walla. Très attaché à la notion de terroir, c’est plus précisément sur les terres voisines de l’Oregon qu’il élabore ses vins à partir de syrah, cabernet sauvignon, cabernet franc, merlot etc. Ses vignobles sont cultivés selon la méthode de la bio-dynamie dont les bases ont été données par l’anthroposophe Rudolf Steiner en 1924.

Cette méthode n’est pas scientifiquement fondée mais on retrouve l’esprit de l’agriculture biologique où l’on recherche avant tout la qualité. Parmi les bouteilles appellation Walla Walla les plus prisées du vigneron français il y a le Bionic Frog. Celles-ci sont surtout consommées par une clientèle de particuliers américains fins connaisseurs et exigeants. Adresse : Cayuse PO Box 1602, 17 East Main St Walla Walla, WA 99362 – USA. Site web : www.cayusevineyards.com

Hôtel Monaco à Seattle

Idéal pour un séjour à Seattle, l’Hôtel Monaco avec ses 189 chambres et suites magnifiquement décorées est situé au cœur du quartier financier à 10 minutes à pied du fameux Pike Place Market. On notera que l’établissement propose pour déjeuner ou dîner le Zazerac Restaurant, une vaste salle où l’ambiance est décontractée. On y sert notamment de délicieux pancakes au crabe ou des gaspachos de tomate à des prix raisonnables.  Adresse : 1101 – 4th Avenue, Seattle, WA 98101 – USA. Site web: www.monaco-seattle.com

Pour en savoir plus : 

Site de la ville de Seattle : www.seattle-tourisme.fr (site officiel). Consulter aussi le site de l’Etat de Washington : www.experiencewashington.com

D.Krauskopf (Photos Elisabeth Scotto et Etat de Washington).

À lire aussi

Les îlesReportages

Madère, l’île du Printemps éternel

À seulement trois heures d’avion de Paris, Madère est plantée dans l’océan...

Destination en vueReportages

Trois nouvelles destinations chez Top of Travel

Top of Travel, tour opérateur spécialisé dans les départs depuis de nombreuses...

Destination en vueReportages

Une promenade tonifiante dans le Cap Sizun

De la jolie ville de Douarnenez à la sauvage pointe du Raz,...

Destination en vueReportages

Granville, station balnéaire de charme et bien plus

A Granville “la cité corsaire”, il règne comme un air de vacances...