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Le Titicaca, un lac de légendes

Situé entre le Pérou et la Bolivie, le lac Titicaca ressemble à une immense mer intérieure , bordée par des cultures et cernée par les sommets de la cordillère Royale souvent enneigés. Découverte…

Les îles flottantes sur lesquelles vivent les descendants des Uros permettent, le temps d’un séjour plus ou moins long, de vivre une expérience riche en contacts humains. Le lac en quelques chiffres, indispensables pour tenter d’en saisir l’immensité, c’est plus de 8 000 kilomètres carrés, une profondeur maximale de 280 mètres, une longueur de 220 kilomètres, le tout situé à 3 800 mètres d’altitude. C’est en fait le plus haut lac navigable du monde.

Un lac de légendes…

C’est également un lac de légendes, puisque d’après la mythologie Inca c’est du lac que seraient partis Manco Capac et Mama Ocllo pour fonder Cuzco. Une autre légende raconte qu’au fond du lac reposerait un trésor que les Indiens auraient ainsi caché afin qu’il échappe aux envahisseurs Espagnols. Cette légende incita d’ailleurs le commandant Cousteau, dans les années 1970, à explorer le fond du lac durant huit semaines mais hélas sans trouver le moindre trésor. Etape incontournable de tout voyage au Pérou ou en Bolivie, puisqu’en fait le lac marque la frontière entre ces deux pays, il s’agit certainement de la région où la culture Andine est la plus présente. Au delà de la beauté exceptionnelle du site, de sa luminosité, du bleu intense de ses eaux, du calme que l’on y ressent, le lac offre bien d’autres attraits et non des moindres.

La petite ville de Copacabana, située dans une baie côté Bolivien mais à quelques kilomètres de la frontière Péruvienne, est un centre de villégiature et une base de départ pour visiter les îles du Titicaca. La renommée de Copacabana tient tout d’ abord à sa cathédrale, de style baroque Espagnol construite sur l’ emplacement d’ un temple par les « Conquistadores « . Elle abrite la vierge noire patronne de la Bolivie et rassemble chaque dimanche de nombreux Boliviens, mais pour une toute autre raison : la bénédiction des voitures ! Etrange spectacle de voir tous ces véhicules, magnifiquement décorés de fleurs, stationnant devant l’ édifice et leurs propriétaires, venus parfois de très loin, qui attendent le prêtre pour les bénir ! Cette cérémonie attire régulièrement de très nombreux curieux mais surtout des Boliviens en nombre, spectacle étonnant !

L’ île de Taquile, un havre de paix…

Le lac Titicaca compte environ quarante îles dont l’ une des plus typiques est côté Péruvien l’ île de Taquile. Véritable havre de paix, ici pas de voiture, pas d’ hôtel, le seul moyen de s’y rendre reste donc le bateau. La particularité de l’ île tient à son mode vie, uniquement basé sur la communauté, les costumes traditionnels sont portés chaque jour par les habitants et non pas pour attirer les touristes, ici ce sont les hommes qui tricotent bonnets, écharpes et gilets, les femmes filant la laine. Et que dire de l’ habillement ? Il répond à un véritable code scrupuleusement respecté, un homme porte un bonnet rouge ? Il est marié ! Il porte un bonnet blanc ? Il est célibataire ! Autre coutume , dans l’ île avant de se marier, hommes et femmes doivent obligatoirement vivre ensemble au minimum un an, mieux vaut d’ ailleurs un peu plus, afin d’ être certains de bien s’ entendre, car après le mariage le divorce est interdit ! Quant à la nature le paysage est tout simplement idyllique mais escarpé !

Les îles flottantes…

Le retour sur la côte Péruvienne, plus précisément à Puno, permet une autre escale quelque peu hors du temps : les îles flottantes. Situées à une quinzaine de kilomètres de la ville, elles sont habitées par des Aymaras, descendants des indiens Uros qui ont d’ ailleurs donné leur nom à ces îles et qui s’ étaient installés au 13ème siècle à cet endroit pour échapper aux Incas. Leur particularité ? Elles sont construites en totora ( sorte de roseau ) ont une épaisseur d’ environ 80 centimètres et sont retenues par des poteaux d’ eucalyptus et reliés par des cordages pour les empêcher de dériver. Chaque île a une durée de vie d’ environ 10 ans et il faut donc, pour chaque famille, les reconstruire à intervalle régulier. Les premiers pas, en descendant du bateau, seul moyen d’ accès, est étrange, chacun vous enfonce et donne l’ impression de marcher sur l’ eau. Si certaines îles semblent plus particulièrement destinées au touristes pour le temps d’ une simple visite organisée, certaines sont habitées en permanence par des familles quelque peu à l’ écart des tours opérateurs. C’ est dans ce cas l’ occasion d’ une rencontre assez inoubliable. Pour l’ apprécier au maximum, il convient de passer 2 jours sur place et partager le quotidien d’ une famille. L’ accueil est aussi simple que chaleureux, le contact spontané et si le fait de séjourner dans des cabanes de roseaux interpelle les conditions de vie ne posent aucun problème.

Des panneaux solaires fournissent l’électricité, les chambres sont simples mais confortables et surtout la gentillesse des Aymaras est omniprésente. Au programme, pose des filets que vous irez relever le lendemain matin sur le lac, fabrication de sujets en totora, discussions interminables sur le mode de vie de vos hôtes et surtout une impression permanente de sérénité, de calme qui vous font oublier le temps. Particulièrement agréable, une promenade en barque sur le lac, seulement accompagné par le silence quelquefois troublé par les oiseaux, le tout à 3 800 mètres ! A perte de vue, ce totora est la véritable matière première de ces îles et indispensable à la vie des habitants, il sert en effet à construire îles bien sûr mais également cabanes, barques, sert pour l’ artisanat et plus étrange est également utilisé pour l’ alimentation, sa partie inférieure est en effet comestible. Chaque départ est toujours ressenti avec nostalgie et l’on emporte avec regret ces dernières images de nos hôtes sur l’ embarcadère familial, avec leurs habits aux couleurs chatoyantes agitant la main en espérant…qui sait…peut être qu’un jour… ? Le lac Titicaca, ses îles, l’ extrême beauté et la douceur de ses paysages, l’ accueil de sa population, sa richesse culturelle tout contribue à faire de cette région mitoyenne entre Pérou et Bolivie une destination qu’ il convient de découvrir une fois dans sa vie.

Pour en savoir plus :

Consulter le site web de l’agence locale de voyage et opérateur de tourisme réceptif francophone Puka Nina Pérou : www.pukanina.com

(Texte : Patrick Martel – Photos : Patrick Martel, Liliane Varin).

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