A fleur d’océan, l’île de Sein vous invite à une rencontre singulière avec la nature. Sa la lande polie par les vents côtoie des quais bordés de maisons colorées. Découverte…
Située à 8 km environ de la pointe du Raz, l’île de Sein est plutôt modeste par sa taille : 1,8 km de long. Pour l’atteindre, il faut embarquer sur le bateau régulier qui part chaque jour d’Audierne. La navette longe les falaises du Cap Sizun, puis dévoile la pointe du Raz avant de flirter avec le fameux phare de la Vieille souvent malmené par le clapot.
Un petit bout de terre exposé au vent…
Après 1 heure de navigation, le bateau accoste au pied du phare vert et blanc d’ Enez-Sun -île de Sein en breton. Ce petit bout de terre exposé au vent et aux vagues, se révèle un endroit unique… un peu hors du temps. Dès que l’on pose le pied à terre, on est attiré par les crépis roses, jaunes, ou bleutés des maisons du quai des Paimpolais. Derrière la digue, les maisons se blotissent dans des ruelles tortueuses comme pour déjouer le vent. Certaines venelles ne dépassent pas 90 cm de large. Un espace suffisant pour passer une carriole à bras ! Courageux face aux éléments, habiles marins, les quelques 230 Sénans s’accrochent à cette terre comme des berniques. Ils ont été, souvent aux premières loges, pour activement s’illustrer dans des sauvetages. Lors de la Seconde Guerre-Mondiale, ils sont entrés parmi les premiers en Résistance. En effet, après l’appel du 18 juin 1940, 150 hommes vaillants de l’île ont rejoint le Général de Gaulle. Les Sénans représentaient près du quart des premiers volontaires ! Pour leur rendre hommage, le Général de Gaulle avait écrit : « Sein est une île dont la vague n’a pas eu raison du granit ». Si l’on flâne dans le bourg, on remarque des cafés, de petits restaurants… mais aussi le musée « l’Abri du marin » qui évoque la vie quotidienne d’hier à aujourd’hui. On peut aussi voir la Station de sauvetage en mer qui rend hommage aux sauveteurs et expose des objets provenant d’épaves.
Marcher sur la lande…
Au-delà du port, place à la lande dont le point culminant ne dépasse pas les 6 mètres. On ne compte aucun arbre sur cette partie de Sein mais une végétation rase et quelques murets de pierre. A l’autre bout de l’île, on observe des rochers sculptés par l’érosion, puis on admire le Grand Phare qui se donne en spectacle et semble abriter la chapelle Saint-Corentin. Ce petit édifice abrite une statue du saint dont les marins tournent la crosse en direction des vents souhaités. L’île de Sein fait partie d’une arête granitique dont la partie immergée se prolonge sur 25 km vers le large et forme la barrière de récifs appelée la chaussée de Sein. Cette dernière s’arrête un peu au-delà du célèbre phare d’Ar-Men. On dit qu’à chaque tempête, l’érosion fait perdre un mètre de côte à l’île. A cette érosion naturelle s’ajoute l’érosion touristique. En effet, la pratique d’empilement de galets pour constituer des cairns déstabilise les cordons de galets. Et un galet emporté en souvenir par un touriste est un morceau d’île en moins. Alors, oubliez le souvenir du galet et profitez de l’île… Ce havre de paix est un espace naturel particulièrement protégé !
Notre Carnet d’adresses :
Hôtel de la plage*** – Audierne
Avant de rejoindre l’île de Sein, certains touristes passent la nuit à l’hôtel de la Plage. Des chambres décorées dans un esprit balnéaire, la vue sur la baie d’Audierne est un réel spectacle. Le restaurant de l’hôtel propose une cuisine savoureuse à base de produits de la mer. Adresse : 21, boulevard Emmanuel Brusq 29770 Audierne, tél. + 33(0)2 98 70 01 07. Site web : www.hotel-finistere.com
Hôtel Ty-Mad*** – Douarnenez
Nichée près de la chapelle Saint-Jean, à Tréboul (Douarnenez), cette demeure de charme joue dans la discrétion. Avant, c’était le presbytère de la chapelle. Durant les années 30, la belle demeure abritera des noms célèbres du monde des arts : Max Jacob, Picasso et Dior notamment. La demeure ne laisse pas indifférent, tant par son agencement que par son emplacement. Ici, on trouve un hammam-sauna, piscine et quinze chambres. La petite équipe s’attache à proposer du « sur-mesure » à ses hôtes, tant au niveau restauration qu’hébergement. Côté gastronomie, on y sert du « tout fait maison », à 90 % bio et d’origine locale. Adresse : 3, rue Saint-Jean, 29100 Douarnenez, tél. + 33 (0)2 98 74 00 53. Site web : www.hoteltymad.com
Compagnie Penn Ar Bed
Pour rejoindre l’île de Sein, embarquez à bord d’un navire de la Compagnie Penn Ar Bed à Audierne – Sainte Evette. Renseignez-vous sur les horaires la veille de votre départ. Selon les conditions météo, ils sont susceptibles de changer. Site web : www.pennarbed.fr
Hôtel Ar Men – île de Sein
Le propriétaire de l’hôtel indique : Le dernier avant l’Amérique !… Cerné par la mer, cet établissement appelé par le passé, la maison rose, abrite également un restaurant réputé pour son ragoût de homard. Adresse : 32, rue Fernand Crouton, 29990 Île-de-Sein, tél. + 33 (0)2 98 70 90 77. Site web : www.hotel-armen.net/fr
Pierre Portais pour une visite guidée de l’île
Animé par Pierre Portais et son équipe, le Centre nautique associatif de l’île de Sein, invite les visiteurs à faire le tour de l’île en kayak au ras de l’eau. Une jolie façon pour approcher les dauphins, les phoques et les oiseaux. Outre les sorties en kayak, avec notamment le très prisé kayak-morning, qui consiste à assister au lever du soleil sur l’île ; Pierre Portais propose aussi du kayak polo dans le bassin du port, du stand-up paddle, du tir à l’arc et des visites guidées de Sein. Contact : Pierre Portais, tél. 06.08.67.60.99 – www.iledeseinnautisme.com
Pour en savoir plus :
Consulter les sites web de l’Agence Départementale du tourisme du Finistère : www.finisteretourisme.com
(Photos : E.Scotto).