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Château de La Ballue, chambres d’exception au jardin

Entre terre et mer, à quelques kilomètres du Mont-Saint-Michel, le château de La Ballue, serti de son jardin exceptionnel, perpétue l’image d’une France riche de son histoire et de son élégance. Découverte…

Forteresse de granit située à mi-chemin entre la Normandie et la Bretagne, le château de La Ballue (Ille-et-Vilaine)- érigé au 12e siècle pour défendre le fief de Combourg est alors flanqué de deux tours, d’un pont-levis et il est enfermé dans une enceinte de murs défensifs. Ce château fort, placé en position stratégiquement relevée (le terme «ballue» signifiait petite hauteur), fut détruit au 17ème siècle pour faire place à une demeure seigneuriale. Il fut, au début du 19ème siècle, puis au milieu du 20ème, un lieu de prédilection pour les écrivains et artistes. Balzac, Victor Hugo, Marc Cholodenko, Tal-Coat et Takis y séjournèrent… Rauschenberg et Monory ont apporté à La Ballue son image contemporaine.

La renaissance de La Ballue…

Abandonné pendant 30 ans, le château fut racheté en 1973 par l’éditrice Claude Arthaud qui le restaure en partie. Elle fonde des jardins labyrinthes en collaboration avec les architectes futuristes Paul Maymont et François-Hebert Stevens. Un projet de centre d’art contemporain prévu en 1989 ne se réalisera pas. Le site sera à abandonné à nouveau durant six ans. Le château et ses jardins retrouvent leur jeunesse grâce aux éditeurs, Marie-France Barrère et Alain Schrotter. En 1998, les jardins sont inscrits Monument Historique. C’est en 2005 que Marie-Françoise et Alain Mathon, des Nantais férus de patrimoine, et leurs trois enfants tombent sous le charme de La Ballue. “Depuis quelques années, nous cherchions une propriété où nous installer”, déclarent-ils. “Cette demeure, après trois années de recherches, ponctuées d’espoir et de déception, fut un coup de foudre.”

Marie-Françoise Mathon en dynamique maîtresse de maison poursuit : « Il faut aimer les gens pour exercer notre métier, j’ai le goût des choses bien faites je m’attache à réaliser un accueil personnalisé et avec une attention particulière. Je suis aussi une conseillère voyage, restaurants… Séjourner à la Ballue, c’est une expérience… on propose à nos hôtes, l’art de vivre à la française ». Pas de doute, la clientèle qui vient ici est à la recherche d’un lieu qui a une âme et une histoire !… Chaque printemps, Marie-Françoise, « alourdit » son emploi du temps en organisant un festival culturel « Extension sauvage « ainsi que des concerts au château toute l’année…

Des jardins d’exception…

De nos jours, les jardins font partie des plus beaux parcs de France, ils sont labellisés “Jardin Remarquable”…  Au début du 17e siècle, son nouveau propriétaire, Gilles de Ruellan en fait l’acquisition en 1610 et cet homme puissant et fortuné, restaure les lieux à grands frais. De la bâtisse moyenâgeuse, il ne garde que le maître logis, faisant bâtir de part et d’autre, deux ailes en retour d’équerre pour encadrer une tour carrée. Avec un grand sens de l’harmonie, Ruellan anoblit le château de La Ballue qui demeure aujourd’hui un des plus beaux exemples de l’architecture bretonne du 17e.

Devant la façade ouest du château de La Ballue, on se croirait dans un tableau de la Renaissance italienne. Plus loin s’étend le jardin en terrasse peuplé de topiaires parfaitement alignées : buis, ifs et troènes dorés sont taillés en triangles, piliers, sphères, suivant les codes des jardins maniéristes du XVIe siècle. Colonnes, vagues et charmilles animent ce jardin d’exception. En s’éloignant du bâtiment, le visiteur pénètre dans un univers à la fois théâtral et féerique… il observe un jardin traversé par un chemin en diagonale brisée fait de treize chambres de verdure. On peut se perdre dans un bosquet de senteurs de jasmin et chèvrefeuille qui entoure un bassin de nymphéas odorants, caché par de hautes parois végétales. A la Ballue, on utilise exclusivement la palette des verts.

Des chambres d’hôtes entre terre et mer…

Lorsqu’en 2005, la famille Mathon s’installe dans une aile du château, elle conserve les quelques chambres d’hôtes ouvertes par les précédents propriétaires. Si toutes sont largement ouvertes sur les jardins et la nature, chacune est unique. Boiseries et lambris de châtaignier, de noyer ou de chêne sont conservés. Place à un mobilier d’époque… les décors sont agencés avec un grand raffinement, à l’image des tentures de chez Beauvilliers qui habillent la chambre aux oiseaux. Quatre très belles chambres décorées dans des styles différents, répondent aux noms de Perse, Florence, Victor Hugo, Diane – avec lit à baldaquin, literie haut de gamme king size ou queen size- , et une suite la suite de France. Le calme, l’harmonie des lieux, l’originalité de chaque chambre, offre aux hôtes, une plaisante ambiance de luxe décontracté et de sérénité. Le petit déjeuner est servi dans le salon bleu ouvert sur les jardins en terrasse.

Une piscine sur une terrasse…

Dessinée dans les années 80 par l’architecte utopiste Paul Maymont, ami de Claude Arthaud, une extraordinaire piscine est installée sur une terrasse intermédiaire sous les remparts du Château de la Ballue. Elle fait écho aux dessins baroques des premiers jardins situés sur la terrasse principale. Cette grande piscine qui a fait l’objet d’une restauration exemplaire, respecte l’idée première du créateur. Avec ses 17 mètres de long et ses 6 mètres de large, elle propose un véritable espace de nage et de relaxation. Elle est chauffée et entourée d’un très bel espace en bois conçu pour se reposer, lire ou prendre un bain de soleil. Pas de doute, à La Ballue, chaque hôte est séduit par cet environnement unique et intimiste pour un repos à l’ombre des pins ou pour un bain de soleil sur de confortables transats.

Pour en savoir plus :

La Ballue, château et jardins, 35560 Bazouges-la-Pérouse, tél. + 33 02 99 97 47 86. Site web : www.la-ballue.com

Membre Châteaux Hôtels Collection. Photos : ©Simon Bourcier et Yann Monel.

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