Entre les parcs naturels d’Ardèche, des Cévennes et de Camargue, le département du Gard entre vignes, garrigue et oliveraies, regorge de cité et villages de caractère. Découverte…
Non loin de Nîmes, gagnez Uzès et qui se caractérise par un centre historique entouré par un boulevard circulaire. La cité d’Uzès présente un séduisant patrimoine architectural. Elle fait partie des premières villes avec un secteur sauvegardé grâce à la loi Malraux de 1962. Sa restauration a débuté en 1965. La ville compte la cathédrale Saint-Théodorit, surmontée d’un campanile que jouxte la tour Fenestrelle ; des monument intégrés à un dédale de petites rues, de vieilles demeures des XVe et XVIIe siècles aux allures médiévales et Renaissance.
Uzès, »ville d’art et d’histoire »…
Uzès, labelisée »ville d’art et d’histoire » affiche pas moins de 40 bâtiments inscrits aux monuments historiques. La cité fut le premier Duché de France, en 1565. Son développement s’est fait autour du Pont du Gard, distant de seulement treize kilomètres. En effet, la Fontaine d’Eure (Fontes Urae), située à quelques encablures au nord-est d’Uzès sur la rive de l’Alzon, alimentait la ville de Nîmes via le Pont du Gard. La ville s’appelait Ucetia. La cathédrale Saint-Théodorit qui fut reconstruite au XVIIe siècle a subi les guerres de religion. En effet au XVIe siècle, Uzès était la 5e ville protestante du royaume. Les réformés restés fidèles à leur foi, la vivaient dans la clandestinité pour éviter l’emprisonnement ou l’exil. En 1791, ils ont fait l’acquisition de l’ancien couvent des Cordeliers, pour y installer leur prêche. L’intérieur de la cathédrale se distingue notamment par la présence d’orgues avec leurs volets peints, dernier exemple d’origine en France. La tour Fenestrelle d’inspiration italienne -faisant penser à la tour de Pise- fut détruite en partie durant les guerres de religion et fut reconstruite à l’identique au XVIIe siècle. Son clocher circulaire culmine à 42 mètres de hauteur. C’est unique en France.
Tout près, l’ancien évêché à l’architecture classique datant du XVIIe siècle abrite le musée municipal Georges-Borias connu pour la présentation des armoires peintes d’Uzès. En face, on trouve l’ancien hôtel du baron de Castille. Cet ensemble de maisons fut occupé par l’hôtel des monnaies où les évêques battaient monnaie. Au début du XIXe s, un certain baron de Castille (Gabriel Joseph de Froment) le transforma en hôtel. Après être tombé en ruine, l’édifice fut racheté en 1950 par Douglas Cooper, un historien d’art britannique qui l’ a restauré avant d’en faire une résidence d’artistes. Elle a accueilli notamment Georges Braque, Fernand Léger, Paul Klee ou encore Pablo Picasso. Cette demeure fut revendue en 1977 et remise en vente en 2016.
Autre pièce maîtresse de la ville, le château d’Uzès avec ses trois tours féodales. On compte la tour Bermonde, la plus haute de l’ensemble ducal avec ses 42 mètres de hauteur, la tour de l’Évêché et la tour du Roi. La seigneurie originelle est encore représentée par le château du Duché et la tour Bermonde du XIe siècle, ancien donjon. On peut accéder au sommet pour profiter d’un panorama sur la ville grâce à un escalier en colimaçon de 135 marches. Le décor de la façade du château est de style Renaissance, à l’intérieur de la cour, tout est d’un grand raffinement. La chapelle gothique flamboyant, mitoyenne du logis seigneurial est du XVIe siècle attire notre attention en raison de sa toiture aux tuiles vernissées représentant le blason de la famille des Crussol. Cette famille de noblesse attestée depuis 1215 est toujours porté par courtoisie par le fils aîné du duc d’Uzès. En face, l’hôtel de ville datant du XVIIIe siècle présente de belles façades classiques avec à l’intérieur de la cour des arcades de bel effet.
Le charme de Lussan…
A 10 km au nord d’Uzès, rendez-vous à Lussan, ce « Plus beau village de France » offre des vues sur les Cévennes, les monts ardéchois et le sommet du Ventoux. C’est au cœur de l’ancien château (XVème siècle) au charme provençal que l’on trouve aujourd’hui la mairie du village. Du haut de son éperon rocheux, l’édifice repoussa les attaques des camisards en 1703. Son statut, il le doit à son histoire tumultueuse, héritée de l’époque gallo-romaine et des guerres de religion, puis cultivée jusqu’au 19e siècle grâce au très lucratif commerce de la soie.
On aime admirer les maisons aux façades enduites de sable et de chaux. Lussan, c’était aussi le berceau familial de l’écrivain André Gide. Il se plaisait à écrire : « Le grand magicien, c’est la lumière ». Au pied du village serpente la petite rivière de l’Aiguillon qui va se perdre un peu plus loin dans les chaos sauvages des Concluses.
La renaissance de Saint-Quentin-la-Poterie…
Saint-Quentin-la-Poterie est célèbre pour sa poterie depuis l’Antiquité en raison de la présence d’argile de haute qualité dans son sol. Notons que les papes d’Avignon commandaient à des artisans de Saint-Quentin une partie des carreaux pour leur palais. La production de céramiques à but utilitaire a atteint son apogée aux XVIIIe et XIXe siècles. Au milieu du XXe siècle, l’activité disparaît. Elle est relancée dans les années 1980 grâce au soutien de la municipalité. Aujourd’hui, le village présente de nombreuses boutiques et ateliers de poterie (une trentaine d’artisans), présentant une importante variété de styles et de techniques (porcelaine, faïence émaillée et grès, sculptures et récipients de cuisson).
Lors de votre séjour, ne manquez pas de visiter le Musée méditerranéen de la poterie, situé au cœur du village. Il présente des céramiques produites localement, des tuyaux en terre cuite, des briques et des carreaux. Le musée révèle avec bonheur le passé artisanal du village. La galerie de céramiques contemporaines Terra Viva, propose des expositions temporaires renouvelées chaque année. Un festival de la céramique contemporaine – Terralha – s’y déroule chaque été, autour du 14 juillet. Il rassemble des céramistes européens présentant leurs dernières créations. En raison de ce dynamisme autour de la poterie, le village s’est vu décerner le label « Ville et Métiers d’Art ». Site web : https://musee-poterie-mediterranee.com/
Le pont du Gard préservé…
Situé entre Uzès et Remoulins, le pont du Gard, édifice romain de 2.000 ans, domine encore de ses 50 mètres de haut le Gardon. Ce monument antique est certainement le plus populaires de France. Edifié par les Romains entre 40 et 60 après J.-C. , c’est le vestige de l’aqueduc qui conduisait autrefois l’eau d’Uzès à Nîmes -anciennement Nemausus – sur plus de 50 kilomètres avec ses arcades réparties sur trois niveaux. En s’appuyant sur le relief naturel et grâce à la déclivité de l’aqueduc de 25 centimètres par kilomètre, l’eau était alors transporté jusqu’à la cité romaine. Selon les estimations, 30.000 à 40.000 mètres cubes d’eau courante pouvaient être acheminés par jour de cette façon. Il a fallu un millier d’hommes pour le construite et l’ouvrage a nécessité quinze ans de travaux. Le pont du Gard est divisé en trois niveaux composés de rangées d’arches : 6 pour le premier, 11 pour le deuxième et 35 pour le troisième (47 initialement, l’étage a perdu 12 arches). L’étage le plus long, le troisième, s’étale ainsi sur pas moins de 275 mètres de long. L’arche centrale décroche par ailleurs un record pour la période romaine avec une envergure de 24,50 mètres. Son statut, il le doit à son histoire tumultueuse, héritée de l’époque gallo-romaine et des guerres de religion, puis cultivée jusqu’au 19e siècle grâce au très lucratif commerce de la soie.
Après les Romains le pont du Gard aurait souffert de dépôts calcaires qui auraient entravé le transport de l’eau et diminué le débit. L’aqueduc aurait ainsi été abandonné au début du VIe siècle. Au cours des siècles suivants, l’édifice a connu de nombreuses dégradations. Au XIIe siècle notamment, douze arches du troisième étage ont été détruites pour fournir des pierres nécessaires à la construction d’édifices religieux. Au XIVe siècle, un passage a été aménagé au niveau du deuxième étage afin que les charrettes puissent y circuler. Une initiative qui a eu pour effet de déstabiliser la structure. Il a cependant fallu attendre la fin du XVIe siècle pour que des travaux de restauration soient entrepris. Au milieu du XVIIIe siècle, c’est un pont routier qui a été ajouté à l’ouvrage au niveau de la façade, aggravant à son tour un peu plus sa dégradation. C’est finalement au XIXe siècle que le triste état du pont de Gard a commencé à inquiéter. Après avoir classé l’édifice monument historique, deux campagnes de restauration ont été entreprises, sauvant le vestige du désastre.
Depuis 1985, le pont du Gard est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. L’aménagement actuel visant à contrôler l’afflux de visiteurs a vu le jour en 2003. L’accès au site se fait par des parkings – rive droite ou rive gauche. Le lieu propose également des espaces de découverte – un musée, une salle de projection, et régulièrement des expositions temporaires. Le site compte également des espaces de restauration ainsi qu’une boutique. Durant l’été, il est possible de se poser sur les plages des bords du Gardon. De juillet à septembre, le site propose également toute une programmation spéciale, en journée comme en soirée, des visites guidées, ou encore un spectacle son et lumière. Informations : https://pontdugard.fr
Nîmes, ses arènes et sa Maison Carrée…
Nîmes, un avant-poste important au temps de l’Empire romain abrite de remarquables témoins du passé. L’Amphithéâtre, appelé également arènes de Nîmes, construit à la fin du Ier siècle apr. J.-C. se transforme régulièrement en une grande salle de spectacle où artistes nationaux et internationaux viennent se produire et le cœur des ferias de Nîmes. Un vaste programme de sauvegarde et de restauration de la totalité du monument est peu à peu réalisé, tant pour l’ensemble des façades extérieures (120 arches reparties sur deux niveaux) que pour le traitement de l’étanchéité interne. Ce programme débuté en 2015 va se poursuivre jusqu’en 2034.
L’autre monument romain emblématique de la ville, c’est la Maison Carrée, temple romain construit en 3 et 5 apr. J.-C., qui dominait le forum de la ville antique. Au fil des siècles, ce monument est notamment devenu une maison consulaire, une église puis un musée des arts antiques. Il s’agit aujourd’hui du seul temple romain encore intact en France. La Maison Carrée dans un état de conservation tout à fait exceptionnel en fait le temple le plus « intact » du monde romain. Elle vient d’être inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco. Autre curiosité, le plus imposant vestige de la très longue enceinte romaine de Nîmes : la Tour Magne. Elle s’élève à 32 mètres au-dessus du sol et domine les Jardins de la Fontaine, parc public orné de terrasses, de statues et d’étangs sur le mont Cavalier. Par beau temps, elle offre un point de vue sur le mont Ventoux, les Alpilles, les Cévennes.
A ne pas manquer, le Musée de la Romanité, ouvert en 2018, avec son architecture, résolument contemporaine signé Élisabeth de Portzamparc. On admire sa façade en mosaïque de verre mais l’attractivité reste la présentation des collections. Ces exceptionnelles collections archéologiques comportent 25 000 pièces, dont environ 5000 sont présentées sur 9000 m2. Elles invitent à une expérience historique unique à travers 25 siècles d’histoire grâce à une muséographie immersive. Adresse : 16 Boulevard des Arènes 30000 Nîmes – https://museedelaromanite.fr/
Au cœur du centre historique, il ne faut pas oublier les Halles, un lieu incontournable de la vie nîmoise. C’est un marché couvert de 3 500 m², présentant les meilleures saveurs locales, de la brandade de morue aux caladons, biscuits croquants en passant par l’olive picholine et les petits pâtés nîmois.
Notre Carnet d’adresses :
Maison Chenet – Entre vigne et garrigue – Pujaut
A Pujaut dans le Gard, à deux pas d’Avignon, la famille Chenet accueille les gastronomes au sein du Mas Saint Bruno, Entre Vigne et Garrigue. Serge et Maxime, duo étoilé à 4 mains émerveillent nos sens. Posée au pied d’une falaise tout en regardant à la fois les champs de lavande la, garrigue, les vignes, les oliviers et les chênes truffiers. Ici, c’est l’esprit « maison » qui règne. Le domaine compte cinq élégantes chambres de 22 à 25 m² décorées par Maryse Chenet et deux gîtes, dont un Mazet d’une superficie de 80 m². Adresse : 600, route de Saint-Bruno 30131 Pujaut, tél. + 33(0)4 90 95 20 29. Site web : www.maison-chenet.com
Hostellerie Provençale – Uzès
A proximité de la place aux Herbes, dans une rue piétonne l’Hostellerie Provençale est un établissement de tradition. Accueil convivial. À l’image d’une grande maison provençale, les chambres sont personnalisées alliant meubles anciens et tableaux contemporains. Son restaurant « La Parenthèse » propose une excellente cuisine du marché, simple et sincère. Adresse : 1, rue de la Grande Bourgade, 30700 Uzès, tél. 04 66 22 11 06. Site web : www.hostellerieprovencale.com
Restaurant Midi à l’ombre – Uzès
Midi à l’ombre, c’est un esprit « Bistronomique ». Tradition et rigueur en cuisine, convivialité et détente à table. Le chef est attentif sur la qualité des produits bruts et leurs origines auprès de producteurs les plus locaux possibles. Jardin unique arboré et ombragé. Adresse : 9, rue Xavier Sigalon, 30700 Uzès, tél. 04 66 22 47 08. Site web : midialombre.com
Restaurant Les Terrasses – Pont du Gard
Prenez le temps d’une pause savoureuse au restaurant « Les Terrasses » et profitez d’une vue exceptionnelle face au Pont du Gard. Un paysage superbe, une étonnante sérénité, une décoration raffinée… C’est au cœur de cette atmosphère hors du temps, que le restaurant « Les Terrasses » vous invite à savourer une cuisine authentique, réalisée entièrement à partir de produits de saison et issus du terroir local. Site web : https://pontdugard.fr
Appart City Nîmes arènes
Cet appart-hôtel 4 étoiles situé à moins de 5 minutes de marche de la gare est installé dans un immeuble de caractère d’inspiration néo-classique et compte 67 logements composés de studios et d’appartements indépendants. L’appart-hôtel propose des logements indépendants allant du studio pour 1 à 2 personnes à l’appartement familial 2 pièces pour 4 personnes maximum. Les appartements sont pourvus d’un espace nuit, d’une télévision à écran plat, d’un espace bureau et d’un coin salon. Ils intègrent tous une cuisine entièrement équipée. Adresse : 1, bd de Bruxelles, 30000 Nîmes, tél. 04 56 60 26 70. Site web : www.appartcity.com
A connaître :
Les Sentiers vagabonds
Les Sentiers vagabonds propose des d’activités de pleine nature et d’éducation à l’environnement. Au programme : découverte nature, balades, randonnées, canoë, canyoning, VTT et VTT électrique. Contact : + 33 (0)4 66 60 24 16 – https://sentiersvagabonds.com/fr
Pour en savoir plus :
Consulter le site internet de Gard Tourisme : www.tourismegard.com
(Photos : E.Scotto).