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Hôtel Banke, une perle baroque dans un écrin haussmannien

Idéalement situé au cœur de Paris, à deux pas de l’Opéra, l’Hôtel Banke est un écrin d’art, de luxe et de convivialité. Son restaurant Josefin offre une expérience culinaire mêlant authenticité des produits du terroir et créativité. Découverte…

L’hôtel Banke – 91 chambres – se love au sein d’un immeuble construit entre 1906 et 1908 par les architectes Paul Friesse et Cassien Bernard sans oublier Gustave Eiffel qui a contribué à la création de sa structure centrale. L’édifice hébergea initialement une banque française. Le bâtiment fut l’un des premiers à être construit dans la rue Pillet-Will, rue où naquit en 1808 Napoléon III, artisan de l’urbanisation de toute la zone entre 1864 et 1880.

Un joyau hôtelier à Paris…

Le bâtiment a vu le jour au début du 20ème siècle, à l’angle de la rue La Fayette et de la rue Pillet Will. Sous le nom de la Banque suisse et française (BSF), il a abrité dès 1908 ses nombreux collaborateurs. Il s’est vu alors attribuer un prix : deux médailles, frappées par le graveur Prud’homme. L’une, en or, est remise aux architectes et la seconde, en bronze, récompense l’entrepreneur Lemoüé. Le bâtiment accueille dès 1917 le Crédit Commercial de France, avant d’être rénové pour devenir l’hôtel Banke en 2009.

Aujourd’hui, sa première vocation d’établissement bancaire reste perceptible dans les très généreux volumes de son hall d’entrée et dans une somme de détails volontairement conservés par Jordi Clos, propriétaire du groupe Derby Hotels Collection auquel appartient l’hôtel. Clin d’oeil à sa passion pour l’art égyptien, un oeil oudjat, au sol de l’élégant porche d’entrée, inscrit l’idée de plénitude et d’intégrité qu’il symbolise. Ce porte- bonheur indique au visiteur qu’il entre dans un espace privilégié, promesse d’un séjour réussi. Les lourdes grilles de fer forgé rappelle la noblesse discrète des lieux héritée du siècle dernier. Une fois franchi la volée de marches, le visiteur perçoit immédiatement la radicale reconversion des lieux : lustre doré gigantesque, léger voilage vermillon… Le passage qui guide vers l’imposant hall de l’immeuble évoque plus aujourd’hui l’univers du théâtre que celui de la finance. La magie opère ainsi, par la fusion réussie entre un extérieur classique et un intérieur surprenant !

Le coeur de l’hôtel apparaît alors. Le vaste espace, surplombé par une verrière élevée à 19 mètres du sol, conserve autour d’un pavement circulaire en mosaïque les anciens comptoirs de l’hôtel. Sur le pourtour du hall, des colonnes de porphyre alternent avec des colonnes de pierre noire pour structurer son impressionnant volume. Il est empreint d’une chaleur apportée par le choix des couleurs qui viennent souligner les détails de l’architecture. Moulures, corniches, gouttes, médaillons sont rehaussés à l’or sur un fond d’ocre rouge. Les gardes corps en fer forgé du premier étage relient chaque pilier et ouvrent le niveau supérieur sur ce puits de lumière. Conçu sur-mesure pour cet espace monumental, le mobilier joue de la démesure : canapés Chesterfield XXL en cuir mat couleur or et le déséquilibre légèrement barbare d’un canapé de cuir rouge définissent une atmosphère de quiétude, à l’abri de la ville. Depuis son ouverture, le groupe espagnol Derby investit sans cesse dans l’hôtel pour l’améliorer, le décorer, le rénover et agrandir toutes ses installations et suites. Le Banke est ainsi passé de 105 à 91 chambres spacieuses. En septembre 2014, l’hôtel a reçu sa 5ème étoile. On apprécie ici, l’atmosphère détendue et raffinée grâce à la présence discrète d’une équipe toujours à l’écoute.

Art de vivre métissé…

L’hôtel Banke introduit une touche de fantaisie maîtrisée… une note légère de musique ibérique remplit l’espace. La décoration se distingue par un éclectisme accueillant et procurant un sentiment de bien-être immédiat. A chaque étage, l’hôtel Banke réserve à ses hôtes la surprise de découvrir une importante collection de bijoux et d’oeuvres d’art, comme un clin d’oeil au passé. Des pièces rares, provenant de tous les continents et civilisations sont réunies dans les vitrines. Jordi Clos, le propriétaire du Groupe Derby Hotels est également président de la Fondation Archéologique Clos, et du Musée Egyptien de Barcelone. Ce qui explique pourquoi dans chacun de ses hôtels de Madrid, Barcelone, Londres ou Paris, il met en exergue des pièces de sa collection. Ainsi, les hôtels Derby Hotels Collection recèlent aussi bien de sculptures africaines, de bijoux que des tableaux contemporains, de pièces de l’Egypte ancienne, de l’Inde, de l’Empire gréco‐romain, de la Papouasie‐Nouvelle‐Guinée… Egyptologue confirmé, sa collection privée d’art égyptien compte plus de 1000 pièces. A l’hôtel Banke, on présente des bijoux ethniques qui font partie des fonds provenant de la collection d’art tribal de la Papouasie‐Nouvelle‐Guinée, propriété de l’Hôtel Urban de Madrid, qui ont été acquis auprès de la Fundació Folch de Barcelone, Sotheby’s (New York et Londres) et Christie’s (Londres), ainsi que de diverses collections privées, pendant le milieu et la fin du XXe siècle.

Parmi ces pièces, on compte notamment un collier rituel réalisé avec coquilles d’escargot marin et de coquilles cauris utilisés par les jeunes Inawaya pour la danse (région du golfe de Papouasie. XXe siècle), un collier à têtes de mort de chauves-souris sur un cordon végétal, utilisé par des chamans (région des Monts Hagen. Fin XIXe siècle). On observe aussi une ceinture enfilée avec des canines de sanglier et des coquilles cauris et une pierre en basalte noir comme symbole phallique utilisée par les guerriers Asar. Il y a aussi des bijoux de Chine provenant de la collection de bijouterie ethnique, propriété de l’Hôtel Urban de Madrid, qui ont été acquis auprès de Sotheby’s (New York et Londres) et Christie’s (Londres). Parmi les bijoux d’Afrique, entre autres merveilles, le Banke détient notamment une tenue complète de chaman de la tribu Bambara composé par une tunique courte, bonnet, sac et couteau (Mali/Côte d’Ivoire, XXe siècle), des fibules en métal argenté et verre rouge (Atlas, Maroc, XXe siècle) ou encore de colliers féminins pour les petites filles de la puberté au mariage en métal argenté, ambre, graines de couleurs et coquillages, bronze (Maroc et Cameroun/Nigeria, début du XXe siècle).

Des écrins de luxe et de confort…

Les 91 chambres de l’hôtel Banke sont des écrins de confort… elles permettent d’échapper au tumulte urbain et retrouver la quiétude. L’hôtel propose 14 singles, 34 doubles, 14 executive, 18 deluxe et 11 suites allant jusqu’à 60 m2. Les couloirs qui y conduisent le préfigurent, avec une épaisse moquette et une atmosphère tamisée, où les numéros des chambres se projettent sur les murs. Place au confort et au luxe dans les chambres où les détails de l’aménagement sont toujours raffinés. Au premier étage, les moulures, l’importante hauteur sous plafond, le parquet, sont autant d’éléments de l’architecture originelle qui sont révélés pour transposer le style haussmannien dans le 21ème siècle.

Tonalités crème et chocolat, voilage pourpre, parquet au sol et tapis de cuir tressé, hautes têtes de lit en cuir damassé, mobilier design : de la plus petite chambre à la plus imposante suite, le confort est absolu, agrémenté par la chaleur des matériaux nobles. Dans les salles de bains, les plus beaux marbres restent le parement de prédilection, mais les plus audacieuses sont couvertes de carreaux de mosaïque argentée. Ce décor soigné s’accompagne de toutes les commodités offertes par les dernières technologies : écrans LCD, WiFi et Internet par câble, climatisation individuelle, coffre-fort adapté aux ordinateurs portables etc…

Percer le secret de la salle des coffres…

Si vous avez un peu de temps, rejoignez la salle des coffres du Banke. Il s’agit d’un lieu un peu hors du temps caché dans les sous-sols de l’établissement. Cette salle de 250 m2 compte plus de 450 coffres, parmi lesquels 22 seulement ont été ouverts. Les coffres encore scellés contiennent peut-être encore des trésors, oubliés par des clients… Devant les murs constellés de coffres forts, on se prend à rêver aux transactions passées et aux prestigieux clients qui déposèrent là leurs richesses… comme un certain Gustave Eiffel. Une ambiance originale pour organiser  des événements et incentives.

Convivialité au bar Lola…

Le bar Lola, marie avec succès la convivialité espagnole au standing des meilleurs palaces. Le choix d’un style hétéroclite s’applique encore au mobilier de cet espace, où l’on retrouve la transparence des tabourets « ghost » dessinés par Philippe Starck, ou les chaises « smoke » de Moooi, du designer Maarten Baas. L’aménagement s’amuse des tendances pour inventer un lieu incomparable. Dans cette ambiance unique, les résidents de l’hôtel croisent hommes d’affaires du quartier, fashionistas sorties des grands magasins et amateurs de lieux d’exception. A l’heure de l’apéritif, la carte des tapas et celle des cocktails déclinent une offre originale qui exalte l’excellence du terroir ibérique.

Le restaurant Josefin avec son cadre flamboyant, nous laisse percevoir les effluves et saveurs méridionales. La carte présente des spécialités méditerranéennes, matinées d’influences contemporaines. Le goût de la famille Clos pour les meilleurs produits s’applique autant au choix du mobilier et des matériaux qu’à celui des produits sélectionnés par le chef, Romain Roland. Agé de 35 ans, le Chef a fait ses armes au sein d’établissements prestigieux. Il a débuté son parcours en 2002 au Plaza Athénée, à Paris, avant de poursuivre dans différents hôtels comme le Raphaël. En 2013, il officie en tant que sous-chef à l’Hôtel Royal Monceau puis il rejoint le Josefin. Au Josefin, Romain Roland affiche une cuisine généreuse et raffinée autour de produits d’exception, comme le turbot, le homard bleu ou encore la pluma de cochon ibérique. L’équipe de pâtisserie régale également les papilles des convives en revisitant de grands desserts classiques tels le baba à la fleur de sureau, mousseline à la verveine et yuzu, ou encore la tarte aux fraises, sablé breton et crème légère au chocolat blanc et pistache. Pas de doute, on apprécie la créativité et les influences les plus contemporaines.

Pour vos loisirs…

Pour vos moments de détente, l’hôtel Banke propose une salle de sport équipée des machines de fitness les plus perfectionnées. Pour les réunions de travail, cinq salles de séminaires et banquets permettent de se retrouver. La Salle Eiffel, au premier étage, bénéficie d’une vue panoramique imprenable sur le grand hall, avec une lumière semi-naturelle. Les autres salons, La Fayette, Haussmann, Alcôve 1 et Alcôve 2, sont situés au niveau -1 et jouissent de la lumière du jour. Pas de doute, à quelques dizaines de mètres du tumulte du boulevard Haussmann et des grands magasins, de belles surprises attendent les hôtes à l’Hôtel Banke ! On vient ici apprécier un refuge hors du temps.

Pour en savoir plus :

Hôtel Banke ***** 20, rue La Fayette. 75009 Paris, tél. + 33 (0)1 55 33 22 22. Site web : www.hotelbanke.com

(Photos : Derby Hotels Collection).

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