Le pays du Grand Pic Saint-Loup, un paradis grandeur nature
le 30/06/2022
Bien connu des amateurs de bons vins et des passionnés de randonnée, au cœur de l’Hérault et aux portes de Montpellier, entre Méditerranée et Cévennes, entre oliviers, vignes et garrigue, vallées et pics rocheux s’étend un territoire béni des dieux. Découverte….

Par Martine Delaloye
Un paradis grandeur nature...
Loin de l’agitation du littoral, dans ces lieux empreints de légendes, la nature a déversé ses milles et un bienfaits. Des panoramas à couper le souffle, des plantations gorgées de soleil, des villages au charme indicible, des châteaux médiévaux piqués sur leur éperons rocheux, des vignobles et des caves où vieillissent des vins classés…


De Loup, il n’y a pas ! Mais une légende d’amour médiévale qui nous conte que trois frères, Guiral, Clair et Loup, amoureux de la belle Bertrade partirent en croisade sans savoir auquel allait sa préférence. Au retour, la bien-aimée était morte. De désespoir, les trois frères décident de vivre en ermites au sommet des trois pitons voisins auxquels on donna le nom de Saint-Guiral, Saint-Clair. Loup mourut le dernier sur son Pic Saint-Loup.
A pied, à vélo, à cheval, sur l’eau ou dans les airs
Dans cet un univers grandiose, les sports outdoor ont trouvé leur domaine privilégié. Les amateurs de randonnées tranquilles en famille ou les givrés du trail connaissent bien cette région pour son sentier de randonnée de pays du Grand Pic Saint-Loup, le GRP favori des français. D’autres sentiers se prêtent à la balade en VTT, avec ou sans assistance électrique, ou encore à cheval pour les amoureux de sport équestre. Les gorges de l’Hérault se parcourent en canoë ou Kayak et offrent une tout autre vision du paysage au fil de l’eau. Les plus audacieux prennent de la hauteur en vol à voile et planent au-dessus du rocher du Causse ou du Pic Saint-Loup. La région bien consciente de toutes ces richesses à préserver est membre du réseau Natura 2000 assurant que toutes ces activités sont pratiquées dans le plus grand respect des sites, des espèces et des habitats.



Le Pic saint-Loup voit loin
Il domine modestement à 658 m mais voit la vie en grand de son sommet sur un paysage époustouflant à 360°. Face à lui, dans une sorte de symétrie architecturale photogénique, dont seule la nature a le secret, se trouve le Rocher du Causse. Entre ces deux gardiens rocheux s’étend un territoire exceptionnel où le plus vieux vignoble de France a trouvé sa terre d’exception, où la garrigue qui exhale ses essences méditerranéennes de thym, de romarin, de laurier, est le terrain de prédilection des chèvres qui nous font l’offrande de ces merveilleux Pélardons, où le miel et le safran se récoltent depuis le Moyen-Age, où la truffe distille ses parfums subtils pour le plus grand plaisir des fines bouches. C’est aussi le terroir des oliviers, ces arbres de la paix, ces arbres de vie qui produisent la Lucques, la Verdale de l’Hérault et la Picholine, l’Olivière ou l’Aglandau qui réjouissent nos papilles à l’apéro ou en cuisine.
Sur les traces du Moyen-Age, de forteresses en châteaux, d’églises romanes en villages médiévaux…
Le pays n’est pas avare de ces trésors de l’architecture que lui ont légué des siècles d’histoire et c’est un vrai bonheur de se promener dans ces villages médiévaux, de grimper dans ces ruelles pavées bordées de maisons tout en hauteur où la pierre a été mise à nu, où de beaux escaliers extérieurs de pierre invitent à la visite, où les habitants se font un honneur d’apporter cette touche de végétation et de fleurs qui anime la pierre sèche.

Les Matelles, le musée d’Arts et d’Archéologie
Le village des Matelles, capitale depuis 1276 de l’ancienne République de Montferrand, est un de ces villages qui donnent envie de déambuler jusqu’aux remparts percés de deux portes d’enceinte, puis jusqu’au Musée d’Arts et d’Archéologie qui a investi la très belle « maison des consuls ». Le musée d’Arts est consacré à des expositions temporaires sur le thème de l’homme et en sous-sol, au cœur des remparts sortis de leur gangue du passé, est exposée une collection permanente d’objets préhistoriques trouvés dans la région. Et si l’on est un peu curieux, les vieilles pierres de ce village médiéval ont de quoi nous raconter la riche histoire de cette République qui perdura jusqu’à la Révolution.


A Saint-Martin-de-Londres, une église romane
A Saint-Martin-de-Londres, village typiquement languedocien, après une pause en terrasse pour un petit moment de farniente, on remonte au XIe siècle face à cette belle église romane toute en rondeur, surmontée d’une coupole avant de s’évader dans les ruelles bordées de petites maisons aux volets colorés, aux balcons fleuris et aux belles arcades rappelant le travail de ces bâtisseurs des temps anciens.


A Saint-Jean-de-Buèges, le château de Baulx
Blotti au creux de la vallée où s’étalent vignobles et oliviers, au pied de la Séranne et de ses falaises calcaires abruptes, le village Saint-Jean-de-Buèges offre au visiteur une image de carte postale. Les ruelles gansées de maisons aux toits de tuiles ocres typiques des villages languedociens, s’enroulent en grimpant à l’assaut des remparts jusqu’au château de Baulx, nommé par les habitants Tras Castel. Il faut économiser son souffle pour atteindre cet édifice dont la seigneurie remonte à l’an 990. La haute tout carrée date du XIIe siècle mais ce n’est qu’à partir du XIVe siècle, qu’une véritable forteresse veille sur le village.

Tristement délaissé et dépouillé de ses pierres au XVIIIe siècle, le château n’est redevenu la propriété du village qu’en 1987.


Et si l’on peut aujourd’hui le visiter, accéder au sommet de la tour et dominer un paysage exceptionnel, on le doit à l’énergie et à la volonté de quelques passionnés, les compagnons de Tras Castel, réunis en association, qui ont œuvré, depuis 1990, à sa restauration dans la plus stricte authenticité possible, à partir de documents d’archives. Visites guidées et commentées tous les dimanches en été, 5 €/adulte, gratuit aux moins de 12 ans. En dehors des périodes d’ouverture du château, une visite peut être organisée en fonction du nombre de visiteurs. L’autre trésor du lieu, c’est la Buèges, cette jolie rivière aux rives ombragées, dissimulant des oasis de verdure rafraîchissants idéales pour un pique-nique ou un rendez-vous en amoureux. www.les-compagnons-de-tras-castel.fr


Le Château de Montferrand, le gardien du village de Saint-Mathieu-de-Tréviers
Ce vétéran dresse fièrement ses ruines un peu mystérieuses du XIIe siècle à l’extrémité de la crête du Pic Saint-Loup. Bâti sur l’emplacement d’un ancien castel romain, il permettait de surveiller le nord du Comté de Melgueil, lors de la République de Montferrand fondée en 1296. Très prisé des amateurs de vieilles pierres, un peu sportifs tout de même, on y accède par un sentier rocailleux et raviné serpentant dans la garrigue, assez raide dans les derniers mètres, après une montée d’env. 45 mn pour les plus entraînés. Certes, il se mérite mais à l’arrivée c’est un véritable éblouissement.


Les vestiges du Château se déploient sur près d’une centaine de mètres et un extraordinaire panorama sur l’Hortus, les forêts des Cévennes, la plaine et ses cultures, jusqu’à la Méditerranée s’offre aux visiteurs.


Attention toutefois, la visite est partielle, des risques d’éboulement existants. Aujourd’hui, il fait l’objet d’études menées par des archéologues et des médiévistes. Un projet de restauration serait envisagé.


Le vignoble, le fer de lance de l’économie locale
Le plus vieux vignoble de France a trouvé sur ces terres entre relief calcaire et garrigue son terrain de prédilection, bénéficiant d’un climat continental exceptionnel entre Cévennes et Méditerranée. L’histoire de ce vignoble, c’est avant tout une histoire d’hommes, de connaissance du terroir, de petites exploitations familiales, de terres gagnées sur la garrigue et les forêts, de passion et de dur labeur avec une recherche ancestrale de qualité. Des vignobles qui se sont développés à l’écart des grandes routes et des voies fluviales et ont gagné leur lettre de noblesse au fil du temps.


Dominée par le Pic Saint-Loup et le Causse de l’Hortus, la zone d’appellation Pic Saint Loup s’étend sur 17 communes et 1350 Hectares et abrite 75 domaines et 3 caves coopératives qui produisent cette AOP. Trois cépages principaux : la Syrah apporte ses notes épicées, le Grenache sa rondeur et le Mourvèdre, sa puissance.


Une belle initiative de l’office de tourisme, les balades « vins et Saveurs du Pic » où s’évader dans les vignes en compagnie d’un guide féru d’œnologie qui fera partager ses connaissances et déguster quatre vins aux belles appellations languedociennes en dégustant des produits locaux. Prévoir 3 h de randonnée. Ou encore, des balades vigneronnes en 4 x 4 au cœur du terroir. www.vignovins.com


Domaine viticole « La Chouette du Chai » à Cazevieille
Non loin de Saint-Mathieu de Treviers et Saint-Jean-de-Cuculles, Sylvie Guiraudon « exploite » en bio un vignoble de 17 hectares depuis 2008. Si devenir vigneronne n’était pas sa vocation première, cette femme volontaire, a trouvé son terrain de jeux et s’engage dans une recherche de qualité de ses vins AOP Pic Saint Loup, qu’elle crée à son image.


Certains déjà reconnus, comme la cuvée « Rien ne m’effraie » qui a obtenu de la Revue du Vin de France la note de 91/100 en 2018. Des cuvées aux noms étonnants aussi curieux que leur « créatrice » : Un Beau Roman, Ne vous déplaise, Drôle d’oiseau… Son credo, le respect de la terre, de la vigne et des vins. « Je n’exploite pas la vigne, je collabore avec la nature ».


Le Chai a pris ses marques au cœur de forêts de chênes verts, d’arbousiers, de genévriers et de garrigue dans ancienne une chapelle, un ancien presbytère et de superbes vestiges de pierres sèches où tout une armada de compagnons, charpentiers, sculpteurs, menuisiers, tailleurs de pierre ont œuvré à la restauration dans les règles de l’art. Dans ce lieu magnifique, la modernité et l’art contemporain se conjuguent dans l’excellence également pour ce couple complice, amateurs d’art. www.lachouetteduchai.com


Domaine de l’Oulivie à Combaillaux, une histoire de famille
Ce domaine qui est l’une des plus vastes d’Occitanie s’étend sur 30 ha et compte 10 000 arbres est visité chaque année par plusieurs milliers de visiteurs. Pourtant en 1956 lorsque le gel détruit la plupart des oliviers du Languedoc rien ne laissait prévoir cette belle réussite. Charles Billet, un amoureux de cet arbre mythique de la Méditerrané entreprend alors de repeupler les 20 ha de colline du Mas de Fourques avec des souquets, de jeunes pousses d’oliviers, prélevés dans la garrigue, puis plus tard, de les greffer avec des variétés locales, lucques, verdales de l’Hérault, picholine. Il fera sa première récolte en 1960. A son décès en 1981, l’oliveraie est alors laissée en pâture aux moutons.


Il faut attendre 1992 pour que Pierre Vialla reprenne l’exploitation et décide d’en vivre, ce qui est exceptionnel à l’époque. Cultiver, transformer, vendre, il apprend tous les métiers. Il donne alors un nom au domaine, ce sera l’Oulivie et vend sa première huile d’olive sur les marchés. Devant l’engouement des habitants de la région montpelliéraine pour ses produits, toute la famille est mise à l’ouvrage dans cette entreprise désormais florissante.


Depuis 2012, la famille Vialla, engagée dès l’origine dans une démarche durable, pratique une agriculture biologique : pièges à phéromones, utilisation d’argile blanche, poules pour lutter contre la mouche de l’olivier, principal nuisible. Et si vous voyez des chevaux pâturer dans l’oliveraie, une vision peu commune et sympathique, c’est qu’ils se nourrissent de l’herbe et enrichissent le sol. L’oliveraie se découvre aussi dans le musée dédié à l’histoire de la famille, lors de visite et de formation à la taille de l’olivier ou lors l’ouverture aux particuliers pendant les olivades et bien sûr dans l’espace gastronomique.


Au détour du moulin en pierre du XVIIIe siècle, on découvre aussi un potager en permaculture, un jardin de plantes aromatiques et un poulailler. Nouveauté 2022, l’ouverture d’un espace gastronomique, l’Oléa, où les chefs Maëva Fallay et Michael Lacambra mettent en valeur les produits de l’Oulivie dans un écrin contemporain doté d’un rooftop offrant une vue réconfortante sur cette belle plantation. Tous les jeudis, à partir de la mi-mai, lors des Apéros de l’Oulivie, on peut apprécier les surprenants cocktails à l’huile d’olive d’Alessandro Di Gregorio, un expert en mixologie et vins du terroir, puis depuis la mi-juin, les soirées musicales du vendredi et samedi enchantent les fins de journées chaudes. www.oulivie.com
Notre carnet d’adresses :
L’Auberge du Cèdre à Lauret, une belle histoire

Cette ancienne maison vigneronne, laissée à l’abandon dans les années 80, a retrouvé vie grâce à l’initiative d’Olivier Antonin qui avec l’aide de ses amis et famille a racheté sans l’aide des banques ce lieu magnifique où il a aménagé une auberge de 20 chambres. Depuis cette année, Olivier Antonin ayant passé le flambeau, l’auberge appartient sous forme de coopérative à une trentaine d’associés dont la moitié de salariés et une vingtaine de clients habitués des lieux depuis 3 générations pour certains.


Dans l’écrin de verdure idyllique d’un grand parc, cette belle maison de pierre a des allures de maison de famille. Et c’est un peu l’esprit qui y règne, sans prétention et dans un bien-être décontracté. A l’extérieur, on déjeune, dîne paisiblement sur les grandes terrasses ombrées, face au cèdre qui a donné son nom à l’auberge. Une belle piscine permet de se rafraîchir en pleine verdure.


Le restaurant baigné de lumière réserve de belles surprises gustatives sous la houlette Vera, la Cheffe qui confie maintenant la cuisine à Aladin, nouveau Chef talentueux auquel elle insuffle son expérience. On y déguste du foie gras aux épices et chutney de fruits épicés, la truite de l’Ardèche en gravlax et son méli-mélo de légumes croquants aux huiles d’agrumes. Le pressé d’épaule d’agneau du Larzac cuite pendant 9 h 59, très précisément au caramel de légumes et oranges au curry se savoure sans couteau. On peut lui préférer le dos de cabillaud nacré en chapelure de chorizo, juste cuit, avec une purée citronnée de choux-fleurs et pommes de terre. Le Pélardon s’invite bien sûr à la table avant de finir par un carpaccio de fraises de Carpentras au coulis de persil légèrement sucré. Un régal garanti. Pour autant, il ne faut pas s’attendre au grand luxe dans les chambres dont l’aménagement bien que confortable est modeste et manque un peu de charme. Et on pourrait dire que la qualité des repas est telle que le petit-déjeuner mérite d’être améliorée pour être au diapason. Site web : www.auberge-du-cedre.com
Le Castellas du Pic Saint-Loup, des chambres d’hôtes luxueuses et contemporaines à Saint-Mathieu-de-Tréviers

Si vous appréciez le design et le grand confort d’une belle literie, d’une grande salle de bain avec douche à l’italienne, vous vous sentirez bien dans l’une des quatre chambres de belle taille de cette maison d’architecte contemporaine, idéalement située entre vignes et garrigue. Certaines chambres disposent d’une terrasse privée ou d’un balcon où la vue sur la montagne est divine, surtout au lever ou au coucher du soleil. Au centre, un salon contemporain invite à la convivialité. Et pour tous, le wifi est gratuit.. Une belle adresse au calme. Sites web : www.aucastellas.fr ou www.chambres-hotes.fr
Restaurant Lou Regalido à Pégairolle-de-Buèges

Ce restaurant sympathique et sans prétention a trouvé son cadre rêvé au cœur de la vallée de la Buèges, à deux pas de la source, dans un petit jardin convivial, On y apprécie des plats simples composés des produits locaux dans la mesure du possible. Recommandée la truite au naturel de la Pisciculture de la Buèges, pêchée du jour ou les salades croquantes de fraîcheur. Une cuisine végan est proposée pour les adeptes. Site web : www.louregalido.com
A visiter :
La Halle du Verre-Musée du Verre à Claret

Un lieu dédié à l’histoire du verre et à ses techniques, de l’antiquité à nos jours, un savoir-faire ancestral singulier et précieux qui a permis le commerce de marchandises – vins, liqueurs, parfums, potions - et a donné lieu à beaucoup de créativité essentiellement luxueuse - verres de table, carafes, pots à onguent et pommade, huiliers, perles. Un savoir-faire de près de 4 000 ans. On y apprend que les gentilshommes verriers souffleront le verre dès le XIIIe siècle sur le causse de l’Hortus grâce à la présence d’une belle forêt de chênes, de sable obtenu à partir des galets de quartz du lit de l’Hérault, de la soude tirée de la salicorne du littoral méditerranéen et de la chaux provenant des roches calcaires du causse. La coloration était obtenue à l’aide d’oxydes de fer pour le vert, de cobalt pour le bleu, de manganèse pour le violet. Une histoire passionnante à découvrir.


Au cœur du musée, on peut assister au travail d’un fileur de verre, une activité ludique qui enchante les grands et les petits. Actuellement, une exposition temporaire « Flacons – du XVIIIème au XXIème siècle rassemble de belles pièces jusqu’au 27 novembre 2022. Il y a beaucoup à apprendre et à admirer dans cette halle mais le musée et la scénographie mériteraient d être mis au goût et aux technologies du jour. Site web : www.sitesdexception.fr
tourisme.fr
A rapporter :
Les calades de la Maison de la Tour à Saint-Martin-de-Londres
Il ne faut pas quitter la région sans faire provision de ces délicieux gâteaux aux noisettes, fondant et croquant tout à la fois, qui enchantent petits-déjeuners et cafés, les calades. Cette boulangerie-pâtisserie ne paie pas de mine et ne laisse pas supposer que de telles merveilles concoctées par le chef pâtissier Jean-Michel Durand réjouissent les papilles et les font rêver. Avec son coéquipier, Guy Giner, ils ont conquis une renommée qui se transmet de bouche à oreille. A goûter également, le Mille-Feuilles au feuilletage inversé ou le Lisa, un croustillant aux amandes nappé d’un coulis de fruits de la passion et d’abricot. www.patisserie-latour.frPour en savoir plus :
Consulter le site web : www.grandpicsaintloup-(Photos : Martine Delaloye et Photothèque de l’Agence départementale de tourisme de l’Hérault).
À lire aussi