Week-end en baie du Mont-Saint-Michel autour des « Merveilles d’or et d’argent »

le 24/09/2021

Entre la Bretagne et la péninsule normande du Cotentin, la baie du Mont-Saint-Michel s’étend sur 40 000 hectares. Elle est balayée deux fois par jour par les marées et abrite le fameux Mont-Saint-Michel. Découverte…



L’abbaye Mont-Saint-Michel témoigne de la maîtrise et du savoir-faire du Moyen Âge. Elle rassemble plus de 20 salles dont notamment une chapelle préromane, des bâtiments religieux, un ensemble gothique surnommé « la Merveille » et un chœur gothique flamboyant. Au cours des siècles et au gré des incendies, effondrements, reconstructions, choix architecturaux ou changements de fonction, l’abbaye s’est transformée. Aujourd’hui, elle est ouverte au public par le Centre des monuments nationaux, dont le rôle culturel et touristique s’affiche à travers la mise en œuvre d’un programme d’activités pour tous les publics : visites guidées, concerts, conférences, visites thématiques...

Un peu d’histoire…



La longue histoire du Mont-Saint-Michel aurait commencé en 708, lorsque l’évêque d’Avranches fit élever sur le Mont un premier sanctuaire en l’honneur de l’archange saint Michel pour y installer une petite communauté de chanoines. En 966, des Bénédictins s’installent au Mont à la demande du duc de Normandie Richard Ier et sont à l’origine de l’essor du nouveau monastère. Très vite, l’abbaye devient un lieu de pèlerinage majeur de l’Occident chrétien mais aussi un des centres de la culture médiévale où sont produit et conservé un grand nombre de manuscrits. Carrefour politique et intellectuel où se sont croisées des traditions carolingiennes et l’influence gréco-arabe, l’abbaye bénéficie aussi des échanges entre la Grande- Bretagne et la France. Suite à la Révolution, les propriétés de l’Eglise sont déclarées « biens nationaux » et en 1793 l’abbaye est reconvertie en prison.

Cette transformation sacrilège lui est en fait salvatrice puisqu’elle lui évite la démolition. En 1863, un décret impérial y met fin. En 1874, le site est classé monument historique et depuis 1979, le Mont-Saint-Michel dans son ensemble (abbaye, village, baie) est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis 2020, un établissement public national (EPIC) est chargé de la coordination de la gestion du site.

Découverte de la baie à pied…



Pourquoi ne pas débuter son périple par l’exploration de la baie du Mont-Saint-Michel. Prenez le départ avec Marc, guide expérimenté et un groupe de 30 marcheurs. On laisse le Mont à notre gauche pour se diriger tout droit, face à la mer. Il faut marcher pieds nus derrière le guide, car, pour des raison évidentes de sécurité, pas question de s’aventurer seul(e) dans cette traversée. C’est le moment de traverser une partie argileuse qui noircit les pieds. Durant la balade, Marc se met à s’enfoncer dans un sable qui a l’air très (très) mou. Il explique comment faire pour se délivrer de ces sables mouvants, démonstration à l’appui. Commence alors une véritable danse des sables à laquelle chacun participe. Un moment ludique et impressionnant.


C’est un Mont nouveau qui s’offre à vos yeux : la Merveille, vue de l’autre côté ; plus sauvage, moins carte postale avec vue sur l’îlot de Tombelaine. Tombelaine est un îlot granitique de près de 40 m d'altitude, d’une superficie de 3,8 ha et distant d’environ 3 km du Mont-Saint-Michel. Rien ne trahit le riche passé de l'îlot, si ce n'est une arche de pierre au pied du pic et les ruines d'une tour sur la côte sud. Ces vestiges sont ceux de l'occupation anglaise durant la guerre de Cent Ans. Les Anglais se payèrent ici trente-deux ans de bagne (1418-1450), enfermés dans une forteresse, protégés derrière d'épaisses murailles. Ils fomentaient une attaque contre le Mont-Saint-Michel, lequel résistait tel un village gaulois. Tout cela en vain. Quelques grands noms ont fait de Tombelaine leur repaire : le surintendant Fouquet, mais aussi des personnages plus mystérieux. De tout cela il ne reste rien. La forteresse a été détruite en 1666.

Plusieurs traversées sont proposées, en plus de la version traditionnelle : insolite, hors des sentiers battus, nocturne, ornithologique, etc... Elles varient de 6 à 13 km environ, selon la formule choisie : aller simple ou aller-retour. Informations : Découverte de la Découverte de la baie du Mont-Saint-Michel, tél. + 33 (0)2 33 70 83 49. Site web : www.decouvertebaie.com



L’exposition évènement…



Jusqu’au 30 janvier 2022, le Département de la Manche propose une exposition au cœur de l’abbaye du Mont-Saint-Michel en partenariat avec le Centre des monuments nationaux et l’Etablissement public national du Mont-Saint- Michel intitulée : "Merveilles d’or et d’argent. Trésors cachés et savoir-faire de la Manche".

L’exposition organisée par les services patrimoniaux du Département de la Manche (conservation des antiquités et objets d’art) est présentée dans la salle des Hôtes de l’abbaye du Mont-Saint- Michel. Elle a nécessité pour sa mise en place une logistique importante. Un hélicoptère a fait pas moins de sept rotations pour déposer les joyaux de la Manche sur la terrasse ouest de la Merveille de l’Occident.

C’est donc dans ce patrimoine mondial de l’Unesco, que la Manche présente ces joyaux et au-delà le savoir-faire d’artisans d’art. L’art de façonner le métal, quelle que soit sa forme, de la plus classique à la plus inhabituelle, de la plus fruste à la plus sophistiquée, est un savoir-faire ancien et reconnu dans la Manche. Le martelage du cuivre, la fonte des cloches, la maîtrise du métal par le feu, mais aussi le travail de l’or et de l’argent pour créer des pièces d’orfèvrerie uniques, sont autant de domaines où les artisans de la Manche se distinguent. Ce sujet, entre tradition et modernité, prend racine dès  l’époque médiévale pour continuer à s’inscrire dans le présent avec des entreprises du patrimoine vivant, des créateurs et designers contemporains.

Pas moins de 200 pièces du trésor du Mont-Saint-Michel et de la Révolution, ont été prêtées par 27 communes de la Manche, des collectionneurs privés, des musées, communautés religieuses, des créateurs… Jamais une telle collection n’avait été rassemblée. Parmi les joyaux, la parure « inestimable » créée pour la statue de Saint-Michel en 1867. Or, incrustations de diamants et pierres précieuses sont présentés. Couronnes, colliers, boîtes de toilette, les parures (colliers et épée) pour fêter Saint-Michel, sont exposés. La déambulation, de la salle des hôtes à la chapelle Sainte-Madeleine qui la jouxte, permet de découvrir, outre les trésors fabriqués par des maîtres artisans, les ateliers des fondeurs d’art et autres ferblantiers, mais aussi les corporations.

En lien avec l’exposition « Merveilles d’or et d’argent - Trésors cachés et savoir-faire de la Manche », François Saint James, chargé d’action culturelle et guide conférencier pour le Centre des monuments nationaux, propose des visites thématiques. Informations : Abbaye du Mont-Saint-Michel 50170 Le Mont-Saint-Michel, tél. 02 33 89 80 00 - www.abbaye-mont-saint-michel.fr


A proximité du Mont-Saint-Michel, la Ferme Cara-meuh…


Cara-Meuh, c’est dans une ferme laitière, dont l’histoire a commencé en 1929, Nicolas Rieffel rencontre toute la famille Lefranc. Sylvie, André et leurs trois garçons Fabien, Jason et Charlie, ont à cœur de faire vivre cette affaire familiale reprise de génération en génération depuis près d’un siècle et labellisée Agriculture Biologique depuis 2013. Ils partagent le secret de fabrication de leur fameux Cara-meuh, un délicieux caramel tendre, né en 2009. Face à la crise laitière, il fallait trouver un produit qui permette d’utiliser et de conserver le lait produit à la ferme. Avec un beau troupeau de vaches laitières, nourries en pâturage tournant dynamique – elles changent de parcelle toutes les douze heures, pour brouter une délicieuse herbe fraîche gorgée d’embruns – 80 % des ingrédients étaient disponibles sur place ! L’idée était toute trouvée. Du lait, de la crème et du beurre, tous bio, tous produits à la ferme, du sucre et la vanille... Cara-meuh était né, pour le plus grand plaisir des petits et grands gourmands. Adresse : 11, Saint-Léonard 50300 Vains, tél. + 33 (0)2 33 70 82 40 - https://cara-meuh.com

Notre carnet d’adresses :


Auberge de la Sélune à Ducey



Tenue par Sandra et Patrick Girres, quatrième génération de la famille, cet hôtel est né en 1907. Situé à 400 m de la fameuse véloroute de la Véloscénie, l'établissement labellisé Accueil Vélo accueille à la belle saison de nombreux cyclotouristes pour une nuit étape. L’Auberge de la Sélune dispose pour leur bien-être d'un garage à vélos et un beau jardin. Mais l’auberge est aussi réputée pour sa gastronomie. Le chef, Shoro Ito originaire du Japon, a posé ses valises ici il y a près de deux ans. Originaire de la région de Nagasaki au Japon, Shoro Ito. Shoro Ito n’était pas destiné à devenir chef cuisinier. Il a commencé son parcours en étudiant l’architecture au Japon, avant de décider de donner un virage à son orientation. Il quitte alors son pays natal pour arriver en France en 2009, déterminé à apprendre la cuisine française.

Shoro Ito a appris le métier aux côtés des plus grands : Régis Marcon (trois étoiles au Guide Michelin depuis 2005 et Maître Restaurateur), ou encore au sein du groupe Loiseau à Saulieu. L’Auberge de la Sélune, véritable institution ducéenne, porte beaucoup d’attention à la sélection des produits. Le chef puise son inspiration dans la matière première et le travail du producteur qui sont au cœur de ses recettes. Les menus proposés sont un subtil mélange entre l’éventail de produits disponibles dans la région et le raffinement culinaire des origines de Shoro Ito. Une adresse à recommander ! Adresse : 2 Rue Saint-Germain, 50220 Ducey-les-Chéris, tél.+ 33 (0)2 33 48 53 62 - https://hotel-restaurant-mont-saint-michel.fr/

Chambre d’hôtes « La Rose de Ducey »



A 15 minutes du Mont-Saint-Michel dans le village de Ducey-Les-Chéris, La Rose de Ducey recèle deux chambres aux noms évocateur La Rose Féérique et La Suite de la Rose - suite familiale de 1 à 4 personnes. Amateurs de roses, de vieilles demeures, d'élégance, d'ambiance tout à la fois théâtrale et douce, de gravures et tableaux de fleurs,  de voyages, de meubles et objets chinés... cette belle demeure du 19ème est faite pour vous. Elle a été rénovée dans les règles de l'art par Nathalie et Laurent, couple franco- indonésien, qui lui a redonné toute sa majesté avec le soucis du détail. Petits déjeuners copieux maison servis dans la salle à manger colorée et ou sur la terrasse à la belle saison. Profitez du jardin paysager aux multiples essences de roses. A louer également, un gîte d’exception d’une capacité de 4 à 5 personnes pour se retrouver en famille ou entre amis sur 2 étages (120 m2). Une halte de charme. Adresse : 14 rue des Chéris, 50220 Ducey-les-Chéris, tél. + 33 (0)7 71 56 26 68 - www.larosededucey.fr



Pour en savoir plus :


Consulter le site web de Latitude Manche, agence d'attractivité : www.maviedanslamanche.fr ou tél. + 33 (0)2 33 05 98 70.

(Photos : E.Scotto, la baie Latitude Manche -Emmanuel Berthier, Auberge de la Sélune et La rose de Ducey).

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