Saint-Jacques de Compostelle, le graal galicien
le 19/11/2019
L’emblématique capitale spirituelle et culturelle de la Galice est non seulement l’étape ultime des pèlerins mais aussi une ville cosmopolite et attachante. Découverte…

Par Martine Delaloye
Au bout du chemin, depuis des siècles, il y a la ville et la cathédrale dédiée à l’apôtre St Jacques le majeur, le graal suprême des pèlerins croyants ou profanes. On les appelle « les marcheurs ». On les voit en file indienne, harnachés de leurs coupes vents flashy, de robustes chaussures aux pieds et armés de leur bâton de pèlerin, sinuer tout au long de ces multiples chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, avec comme défi, la récompense ultime du certificat « qu’ils l’ont bien fait », la Compostela ou la satisfaction d’avoir réussi ce parcours initiatique. Le chemin français est l’un des plus fréquentés. Près de 1000 pèlerins arrivent chaque jour à Santiago.
Peu importe que l’histoire de la dépouille de Saint-Jacques ayant traversé les continents se retrouve miraculeusement dans cette région, relève plus de la légende que de la réalité. Depuis l’an 814, date de certification du sépulcre de Saint-Jacques, les pèlerins affluent de toute l’Europe par ces itinéraires balisés véritables vecteurs de culture.
La ville et la cathédrale, l’ultime étape...
Au bout du chemin, depuis des siècles, il y a la ville et la cathédrale dédiée à l’apôtre St Jacques le majeur, le graal suprême des pèlerins croyants ou profanes. On les appelle « les marcheurs ». On les voit en file indienne, harnachés de leurs coupes vents flashy, de robustes chaussures aux pieds et armés de leur bâton de pèlerin, sinuer tout au long de ces multiples chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, avec comme défi, la récompense ultime du certificat « qu’ils l’ont bien fait », la Compostela ou la satisfaction d’avoir réussi ce parcours initiatique. Le chemin français est l’un des plus fréquentés. Près de 1000 pèlerins arrivent chaque jour à Santiago.
Peu importe que l’histoire de la dépouille de Saint-Jacques ayant traversé les continents se retrouve miraculeusement dans cette région, relève plus de la légende que de la réalité. Depuis l’an 814, date de certification du sépulcre de Saint-Jacques, les pèlerins affluent de toute l’Europe par ces itinéraires balisés véritables vecteurs de culture.
La Place d’Obradoiro, a plus encore à offrir que la cathédrale...

Certes, la cathédrale est le but suprême au bout du chemin, sublimée par ses dimensions exceptionnelles, – 100 m de long, 70 m de transept, 32 m de hauteur, des voûtes à 22 m - sa façade où se retrouvent tous les styles architecturaux et le fabuleux Portico da Gloria. Sa richesse historique et architecturale est infinie, mieux vaut faire la visite avec un guide.
Mais au cœur de la ville, cette place monumentale où l’histoire s’est arrêtée, n’est pas que le site de la cathédrale, c’est aussi un formidable lieu de rencontre des pèlerins et touristes qui ne savent où donner du regard, un cocon accueillant, entouré de quatre édifices remarquables, le Pazo de San Xerome, l’actuel Rectorat de l’université, le pazo de Raxoi, l’Hôtel de Ville et le fabuleux Hostal de los Reyes Catolico.
Mais au cœur de la ville, cette place monumentale où l’histoire s’est arrêtée, n’est pas que le site de la cathédrale, c’est aussi un formidable lieu de rencontre des pèlerins et touristes qui ne savent où donner du regard, un cocon accueillant, entouré de quatre édifices remarquables, le Pazo de San Xerome, l’actuel Rectorat de l’université, le pazo de Raxoi, l’Hôtel de Ville et le fabuleux Hostal de los Reyes Catolico.

Le paradores Hostal de Los Reyes Catolicos est l’un des plus beaux édifices de la ville. Fondé en 1499 par les Rois Catholiques pour héberger les pèlerins, il appartient désormais à la chaîne Parador de Turismo. On peut dire que c’est un véritable privilège que d’y séjourner, tant il y a de demandes et l’attente est longue.Toutefois les quatre cours intérieures et la très belle chapelle Enrique de Egas peuvent se visiter, sinon aller y boire un verre au bar de l’hôtel donne un aperçu des lieux.

Malheureusement, elle est souvent en travaux et disparaît derrière les échafaudages. Actuellement et jusqu’en 2020, elle se refait une beauté mais reste accessible au public par la porte de la Platerias. Il sera donc toujours possible de donner l’accolade au buste de l’apôtre dans le maître-autel comme le veut la tradition et visiter la crypte. Il faudra attendre la fin des travaux pour assister au spectacle du Botafumeiro, cet encensoir phénoménal lourdement balancé sous le transept. Il ne faut pas moins de 8 personnes pour l’actionner et l’élever à 20,6 m de haut. Et aussi pour avoir accès aux toits de la cathédrale, fabuleux mirador sur le centre historique. Pour ne pas trop décevoir le visiteur, une exposition installée dans un musée contemporain au cœur du palais de l’archevêque permet de suivre l’évolution des travaux de restauration.

La Cathédrale, un monument qui passe les époques...
Malheureusement, elle est souvent en travaux et disparaît derrière les échafaudages. Actuellement et jusqu’en 2020, elle se refait une beauté mais reste accessible au public par la porte de la Platerias. Il sera donc toujours possible de donner l’accolade au buste de l’apôtre dans le maître-autel comme le veut la tradition et visiter la crypte. Il faudra attendre la fin des travaux pour assister au spectacle du Botafumeiro, cet encensoir phénoménal lourdement balancé sous le transept. Il ne faut pas moins de 8 personnes pour l’actionner et l’élever à 20,6 m de haut. Et aussi pour avoir accès aux toits de la cathédrale, fabuleux mirador sur le centre historique. Pour ne pas trop décevoir le visiteur, une exposition installée dans un musée contemporain au cœur du palais de l’archevêque permet de suivre l’évolution des travaux de restauration.

Une ville qui charme et envoûte...
Tout autour de la cathédrale, les petites rues tortueuses foisonnent d’églises, de monastères, de couvents, de palais, d’innombrables places ornées de fontaines, de solides maisons anciennes protégées par des arcades où s’abritent des boutiques charmantes.

La ville n’est pas qu’un musée à ciel ouvert, c’est aussi une ville animée, commerçante, conviviale, truffée de restaurants et de jolies terrasses comme dans la Rua do Franco, de petites échoppes, bazars, parfois un peu désuets, où défile une foule cosmopolite et bon enfant. On y trouve un peu tout, souvenirs religieux, bijoux en argent - rappelant que l’on se trouve sur l’ancienne Via de la Plata, la route de l’argent - boutiques de jais, un art galicien mais aussi, magasins de chaussures, de vêtements, toujours avec ce petit plus qui singularise le style espagnol, qui allèche touristes et pèlerins par leurs prix raisonnables. La ville a aussi de jolis espaces verts, juste dans le centre comme le parc de l’Alameda et le Paseao da Ferradura, une belle promenade offrant une superbe vue sur la cathédrale dont il ne faut pas se priver.
Le célèbre marché, Mercado de Abastos, un festival de couleurs et d’arômes...
C’est un peu le rendez-vous des touristes et des pèlerins hors du circuit religieux. Il est installé, à quelques pas de la cathédrale, dans un solide édifice de pierre de granite aux belles voûtes, les halles de la vielle ville, où viandes, jambons, chorizos, fromages - tétinas et autres chèvres - légumes frais - poivrons verts, rouges- poissons et fruits de mer, émerveillent par leurs couleurs et ouvrent l’appétit par leurs saveurs. Les mardi, jeudi et samedi, les producteurs locaux y apportent leurs produits. On peut y manger sur place dans un esprit simple et convivial, perché sur de hauts tabourets. Mais Attention, le marché est fermé le lundi.
Saint-Jacques de Compostelle, c’est le bout du chemin des pèlerins mais aussi, pour les touristes, le début d’un fabuleux voyage en Galice, une région qui réserve de belles surprises à chaque virage, des paysages fabuleux de montagne, des kilomètres de côtes magnifiques, des villes et des villages au riche patrimoine historique et un art de vivre authentique.
Notre carnet d’adresses
Hôtel Altair - Saint-Jacques-de-Compostelle
Ce petit hôtel *** de 11 chambres seulement est remarquablement situé dans le cœur historique de Santiago, à proximité de la Cathédrale, dans l’une de ces petites rues au charme évident. Le confort y est simple, rationnel. Les chambres sont accueillantes et bien équipées des technologies actuelles, on s’y sent bien. Adresse : Rua do Loureiros 12 Saint-Jacques-de-Compostelle. Tel. + 34 981 55 47 12
Restaurant Pazo de Altamira - Santiago
Tout à côté du Mercado de Abastos, le célèbre marché, ce restaurant installé dans une belle maison ancienne propose une cuisine du marché juste, respectant le goût et la fraîcheur des produits dans un cadre décontracté, à l’ambiance plus bistronomie que restaurant. Une adresse à recommander sans problème. Site web : www.pazodealtamira.com
Y aller : avec Vueling : www.vueling.com et Iberia : www.iberia.com
Pour en savoir plus :
Consulter les sites web : www.spain.info etwww.turismo.galicia.fr
(Photos : Martine Delaloye et Office du Tourisme).
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